05 November 2013

Paris Vegan Day 2013: une bonne moyenne entre du trop et du pas assez

C'était il y a plus de trois semaines, il est temps que j'en parle! je suis donc allée avec Mr Vegan au Paris Vegan Day, événement que nous attendions depuis longtemps, ardemment, impatiemment, enthousiasmés par l'édition de 2011 à la Bellevilloise. Nous y avons retrouvé un couple d'amis végétariens et un ami omni curieux, prêts pour une journée de découvertes, de rencontres et de cours de cuisine.

Cette année le Paris Vegan Day a vu grand et s'est installé aux Docks, Cité de la Mode et du Design. Là où l'on avait frôlé l'asphyxie à la Bellevilloise il y a deux ans, ici on s'est un peu perdus au début. L'événement y a perdu en sympathie mais y a gagné en ampleur. On ne peut pas tout avoir.

D'autres que moi ont déjà mentionné les soucis d'organisation avec plus ou moins de courtoisie. J'en conclus, chanceuse que j'étais d'avoir été à quelques mètres des portes à l'ouverture, qu'un tel rassemblement mené par une équipe de bénévoles fait ce qu'il peut. J'en pense que se faire cambrioler la veille au soir c'est un sacré choc à assumer le lendemain qui peut bien bousiller la meilleure organisation du monde. Mais j'ajoute que quelques éléments pourraient facilement être améliorés pour la prochaine édition.

Pour éviter de faire la file à l'entrée, on pouvait acheter les billets en prévente. Brillante idée, qui aurait eu l'effet voulu si les places étaient des billets à télécharger qu'il aurait suffit de présenter à l'entrée. Le système de vérification de numéro et de carte d'identité par une seule personne a créé l'embouteillage qui a mis une bonne partie des participants de mauvaise humeur. Une heure de file, ça peut fâcher. Surtout que ça a ouvert avec trois quart d'heure de retard. Là c'était l'agent de sécurité des lieux qui était apparemment en cause, mais informer la foule glacée aurait beaucoup aidé. ON salue l'initiative de faire rentrer les familles avec enfants en priorité - nous avions laissé les nôtres à Bruxelles et avons donc patiemment attendu. Enfin, les cours de cuisine étaient du coup complètement décalés, mais il a fallu se rendre vers les tables de cours pour avoir les informations. La prochaine fois, une meilleure communication serait un atout non négligeable.

Entrés dans les cinquante premiers, nous avons eu la chance de découvrir les échopes sans qu'il y ait trop de foule. On a donc fait nos petites emplettes, acheté le livre Vegan! Le choix de la vie de Catherine Hélayel, dégusté (et acheté) des chips de kale chez Fantastic Vegan, opéré à une razzia de Vegusto, refait notre stock notamment des bonbons chez Un Monde Vegan (la saison des anniversaires d'enfant va bientôt commencer), et discuté avec quelques autres exposants. Une petite visite très sympa.

Après une rapide analyse de la situation alimentaire, comprenant qu'il n'y avait qu'un seul lieu pour se restaurer, nous avons été y acheter des croissants, des pains au chocolat et des sandwiches pour nous et pour nos amis bloqués plus loin dans la file - et pour notre petit déjeuner du lendemain, histoire d'en profiter encore plus. Voilà bien quelque chose de dommage: alors que les véganes de ce petit coin du continent ont enfin une journée où se retrouver et où ne pas devoir se préoccuper de la nourriture, ne pas devoir lire d'étiquette, ne pas devoir s'enquérir des contenus, etc., il est regrettable qu'il n'y ait eu qu'un seul point de restauration. J'aime beaucoup le Gentle Gourmet Café, j'y vais dès que possible et je compte sur eux pour survivre à Noël à Paris, mais j'aurais apprécié trouver ce jour-là d'autres qu'eux, de la variété. Et tous ceux qui sont arrivés après auraient certainement aimé ne pas devoir refaire la file pendant une heure pour manger. On a donc repensé avec nostalgie à la dernière édition qui proposait plusieurs stands avec possibilité de déjeuner (Wheaty, Loving Hut,...). Même si au final on s'est régalés.


Côté cours de cuisine, un couple d'amis et moi nous étions inscrits pour la version asiatique. Arrivés à l'heure dite (soit la nouvelle heure, avec les retards accumulés) vers les tables consacrées, nous avons été bien surpris de constater que les cours étaient en réalité des démonstrations (ce qui explique le prix très bas de chaque cours, ceci dit), mais surtout que finalement tout le monde pouvait y assister et qu'il n'y avait aucun contrôle des réservations.
Il est clair que le cambriolage a eu un fort impact sur l'organisation de ces cours, et que cela a dû créer une petite panique. Ceci dit, il aurait été plus avisé de mieux isoler les lieux et de bien filtrer l'entrée vers ces tables. Un manque de bénévoles, peut-être? On ne peut que penser que ceci sera corrigé pour la prochaine édition.

Le cours/démonstration auquel nous avons assisté était donné par Marie Chia et Shane Stanbridge, un couple très sympathique venu de Californie, qui a préparé devant nous un un Banh Mi, sandwich vietnamien fait de tofu mariné, de daikon et carottes marinés au vinaigre, d'un pâté de lentilles et noix grillées, et couronné de piment. Le cours était très convivial, avec Shane qui cuisinait, Marie qui lui donnait quelques indications et qui faisait la traduction vers le français. Nous avons pu goûter le résultat, très bon et fort piquant, et nous avons également pu laisser nos coordonnées pour recevoir la recette. Je confirme que Marie et Shane nous ont bien envoyé celle-ci deux semaines plus tard.

J'avais repéré deux conférences auxquelles je voulais assister: 
  • celle du Dr Jérôme-Bernard Pellet sur les bienfaits du régime végétal sur la santé et de Mély sur la naturopathie et le végétalisme
  • celle au Village des Enfants sur Naître et grandir végétalien.
Au final, je n'ai assisté à aucune. La faute au programme chamboulé et au manque de communication qui fait qu'on ne savait jamais ce qui se passait à quelle heure. Et la faute à une forme de lassitude au bout d'un certains nombre d'heures plongée dans la foule et le brouhaha qui fait que je n'ai pas réussi à tenir jusque 16h30, la nouvelle heure de la conférence sur les enfants végétaliens...

Par contre, j'ai continué mes achats au stand des adorables responsables de Vegan Mania, découvert Les Petites Trousses de Jules, discuté chaussures avec la charmante tenancière du stand Végissime, et happé comme une fan girl de 14 ans Leanne Mai-Ly Hilgart, fondatrice de Vaute (ex-Vaute Couture). À ce stand-là je me réjouissais de trouver un joli t-shirt voire de claquer ma tirelire pour avoir enfin un manteau bien chic et bien chaud à prix réduit (parce que mazette le prix de base ça a beau les valoir c'est un choc). Et évidemment, il n'y avait presque pas de stocks, alors j'en suis repartie avec des t-shirts... pour les enfants.


Après tout ça, mes pieds ne suivaient plus, ma tête avait le tourni. Un petit passage à l'exposition des fruits et légumes, en chemin vers l'espace des cours de cuisine pour voir si on pouvait encore assister à quelque chose, mais nous étions fourbus.
Nous avons donc tous déclarés forfait en milieu d'après-midi et sommes partis boire un verre et nous retrouver. J'ai passé une très bonne journée, mais je l'aurais voulue excellente. L'édition de 2011 avait été une bien meilleure réussite, mais je suis sûre que l'équipe des organisateurs peut retrouver cet esprit et reconquérir le public en mettant les bouchées quadruples sur l'organisation et la communication. Car une bonne partie des petits soucis serait passée sans trop de problème auprès du public si celui-ci avait été informé.

Mes regrets? Ne pas avoir pu assister aux conférences que je convoitais, et ne pas avoir vu le film Vegucated qui y était projeté. Je ne sais toujours pas dans quelle pièce cela se passait, d'ailleurs. Et dans la fatigue avoir complètement zappé le village des associations...

Mais je signerai à nouveau sans hésiter pour le prochain Paris Vegan Day. Parce que tous ces soucis d'organisation ne peuvent que s'amenuiser. Parce que c'est un événement unique. Parce que les stands. Parce que les associations, justement. Parce que les rencontres. Parce que les découvertes. Parce que un jour, une fois, être normal, se fondre dans la foule, ne pas devoir tout scruter vérifier, un jour, être un peu comme une espèce de star parmi plein d'autres stars, et être bien.
Le lendemain, avant de repartir pour la Belgique, nous avaons fait notre petit pélerinage habituel chez Vegan Folie's où nous avons dévalisé les cupcakes et cheesecakes, pour faire des provisions et pour distribuer au goûter. Un endroit toujours aussi délicieux et toujours aussi sympathique. La charmante jeune femme présente nous a préparé des sandwiches à la minute en apprenant que nous reprenions la route et que nous ne pouvions pas attendre l'heure "officielle" où les sandwiches apparaissent à la carte. J'en étais très reconnaissante, et plus tard mes papilles en ont été plus que ravies. 

Et évidemment j'ai oublié de prendre des photos de cette dernière étape... le temps que j'y pense, tout était déjà mangé!

04 November 2013

Interlude cocooning avec pancakes (ou crêpes, ou ni l'un ni l'autre, ou les deux)

Le week-end pluvieux, le cadet un peu malade, l'ambiance grasse matinée (jusque 8h du matin, un luxe rare dont on ne se souvenait plus), l'envie de se faire plaisir... tout concordait dimanche pour m'amener derrière les fourneaux et faire des crêpes.

Aux débuts de notre végétalisme j'avais cru que la cause des crêpes était perdue, or en fouillant bien on peut trouver plein de recettes végétaliennes qui ont l'air délicieuses. Mon choix s'est porté la première fois sur la recette des Perfect Pancakes de Joy Tienzo, et j'y suis depuis restée fidèle. Cette recette est à la fois facile, rapide, et bluffante. Il suffit d'avoir du lait de coco sous la main. Un ami omnivore incurable en avait été soufflé, tellement le goût était comme les vraies (sic). Une recette de vrais pancakes végétaliens, donc.


Pour tout avouer, je n'ai pas de moule à pancakes, et je préfère les crêpes. J'ai donc utilisé ma poêle la plus petite, qui reste plus large que la forme officielle du pancake, et j'ai utilisé la mesure préconisée dans la recette pour la quantité de pâte à utiliser à chaque fois.

Le résultat est un hybride à mi-chemin entre le pancake et la crêpe, plus large que le premier mais plus épais que la seconde, et cela nous convient bien. Après, suivant les goût, chacun y va de sa cassonade, de son sirop d'érable, ou de ses dessins... Un chouette petit déjeuner de dimanche pluvieux.