23 March 2016

Surréalisme

Passer la journée dans les sirènes et les angoisses. Les téléphones, les réseaux sociaux, tout qui s'allume, tout le monde se cherche, pas tout le monde se trouve.
Une journée sur laquelle il y aurait mille choses à dire, mais c'est un silence glacé qui sort de nos gorges. 

Alors, faisons-la commencer en milieu d'après-midi.

Chercher les petits V à la sortie d'école. Desserrer un peu les dents en les retrouvant. Leur joie, leurs petites aventures. Soudain le reste devient comme un cauchemar dont on s'éveillerait presque. On reprend la vie normale.

Les goûters, les petits trésors, les récits de leurs journées, les kapla, les dessins, les puzzles, les petites danses, les échanges avec leurs amis, les déguisements, les épisodes de série, le repas qu'ils trient (qui a osé mettre des vilains légumes dans leur assiette?), les grimaces et les blagues, les dents qu'on brosse, les mains qu'on lave, les bobines qu'on débarbouille, les toilettes, les pyjamas, les livres lus dans la lumière douce, les chansons, chacun la sienne et la même depuis toujours, les câlins, les baîllements, les dodos.

Une fracture au milieu de soi, entre la tragédie qui nous dépasse et le quotidien qui nous ancre. Ici, à Bruxelles - ma belle.

Source: @ REUTERS/Charles Platiau

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