31 October 2013

Mark Post et la viande in vitro à TEDxBrussels

Mes aventures à TEDxBrussels, deuxième partie.

J'attendais la présentation de Mark Post Feeding the Multitude avec attention, le carnet de notes bien ouvert et le stylo prêt à transcrire. Mark Post, monsieur Viande In Vitro. J'avoue que je ne m'étais pas renseignée plus que ça sur le sujet auparavant, mais je sais que le sujet fait débat chez les véganes. Progrès? Nouvelle aberration? Comme souvent, l'affaire n'est pas simple...

Son précepte de base? Les ressources manquent, les bovins engloutissent de la nourriture qui pourrait servir à nourrir ceux qui en ont besoin, les élevages sont des catastrophes environnementales. Il a ensuite enchaîné en expliquant qu'une solution pourrait être que nous devenions tous végétariens, ce qui serait même meilleur pour la santé. Simple, logique. Sauf qu'évidemment on ne pouvait pas en rester là. On pouvait pousser la réflexion plus loin et aborder le végétarisme à l'échelle planétaire ou parler du véganisme. Mais non, la voie choisie est toute différente.

Alors comment passe-t-on de ce raisonnement à la viande in vitro? Facile, en sortant de son chapeau une vidéo avec des images de barbecue et un "spécialiste" qui explique que nous sommes une espèce conçue pour aimer la viande... Voilà. Non, non, il n'y a pas d'autre argument, je vous assure. Nous sommes conçus pour aimer la viande, alors hop, c'est fête, allons-y gaiement. Il y a tellement de choses qui ne vont pas dans cette phrase, que je ne sais pas si je dois m'étendre dessus ou bien passer à autre chose (développement A: nous sommes conçus pour aimer le sexe alors on se sert partout? - développement B: euh, non, en fait non, nos corps ne sont pas du tout conçus pour digérer la viande, oups). Pour l'heure, je suis comme lors de la conférence, c'est-à-dire que j'ai donc suivi le reste de son discours en étant bien énervée.
Pragmatiquement, la procédure consiste à extraire des cellules de muscle et de gras de vache. Avec une cellule souche on peut ainsi théoriquement produire 10 mille kilos de boeuf. De ses propres dires, le résultat n'est pas encore à la hauteur des attentes gustatives et doit encore être amélioré. Il affirme qu'à terme le résultat sera "plus efficace". Et il sait cela parce que nous voulons manger de la viande, à l'exception des 3% de végétariens dans la salle. De nouveau, cet argument fallacieux.

Mark Post a également abordé la question de la peur de l'inconnu, contredite par des sondages montrant que plus de la moitié des gens sont prêts à goûter la viande in vitro. On connaît la valeur des sondages, pas besoin de traîner sur le sujet.

Pour terminer, il a présenté une possible cuisine du futur où chacun peut reconstituer sa viande lui-même avec un incubateur maison. Cette partie-là m'a perturbée parce qu'elle m'a séduite de manière inattendue. L'idée d'être aux commandes de cela, et surtout de "voir" qu'il n'y a aucune souffrance dans le processus m'a soudain attirée. Et puis j'ai repris mes esprits, et mon cerveau a clignoté "danger"! Parce qu'autant la viande in vitro a l'avantage de réduire l'impact écologique et de diminuer le nombre d'animaux maltraités, autant elle reste de la viande, qui est tout à fait inutile voire nocive au corps humain, et les cellules souches ne tombent pas du ciel. Ces cellules viennent elles-mêmes d'un animal...

Et surtout, on en reste avec un postulat de base complètement bancal et très puéril, cette hypothèse selon laquelle puisqu'on a envie de quelque chose (ici: de viande) on y a droit.

29 October 2013

TEDxBrussels, à la végane

Troisième événement de ces dernières semaines qui m'enthousiasmait déjà des semaines avant le jour J (non je n'ai pas encore parlé des deux autres, j'écris en retard et à rebours), TEDxBrussels a été une journée intense, longue, avec des moments très intéressants et des coups de pompe. Une expérience enrichissante, peut-être moins que je ne l'aurais souhaité parce que l'esprit de l'événement bruxellois est plus orienté scientifique et business que d'autres alors que je rêvais de plus de culture et de créativité, mais une expérience que je réitérerai avec plaisir l'année prochaine si possible.
D'un point de vue végane, les discours étaient assez fascinants. J'ai pu constater une fois de plus l'intense déni culturellement ancré dans la socété, le clivage complet que d'aucun entretiennent lorsqu'il s'agit des animaux et/ou de l'alimentation - et auquel je participais également jusqu'à il y a quelques années. Déni qui entraîne notamment des postulats de base de recherches complètement faussés. Ainsi Anthony Evans et ses glowing plants qui revient avec les OGM sur base du fait qu'il n'y a pas assez de nourriture pour toute le monde - alors que si, en fait, il faut juste arrêter d'en gaspiller pour la transformer en viande. Je ne parlerai pas non plus de toutes les expérimentations animales qui ont accompagné certaines des découvertes présentées.

Deux allocutions m'ont particulièrement marquée en tant que végane: celle de Mark Post sur le développement de la viande in vitro, et celle de Diana Reiss sur la conscience des dauphins. J'avais comencé à en parler ici puis me suisi vite rendue compte que chacun méritait son billet personnel. Développement à venir, donc.

Parallèlement, j'avais écrit aux organisateurs aux préalable pour leur signaler qu'il y aurait une végane dans la salle et leur demander si le buffet de midi prévoyait quelque chose de compatible. On m'a répondu très gentiment qu'il y aurait plusieurs sandwiches végétariens et une option végane au curry de légumes. À moitié rassurée, j'ai quand même pris une banane et une tartine maison dans mon sac, et j'ai bien fait: le curry de légumes était bien végétalien, mais il était dans un "sandwich mou", le typique pain belge au lait...

Je leur ai écrit ce matin pour leur signaler ce souci, et ils m'ont répondu dans l'heure en s'excusant, en disant qu'ils le mentionnerait dans le débriefing de leur traiteur, et en me proposant une réduction non négligeable sur mon ticket de l'année prochaine. Rendez-vous donc l'année prochaine pour voir comment tout ceci évolue...

17 October 2013

Veganbox - une petite végane dans l'univers de la box

Je ne suis pas du tout attirée par cette nouvelle mode des Box. L'idée de dépenser de l'argent à l'aveugle pour recevoir des produits surprise dont on pourrait très probablement ne pas avoir besoin m'apparaît comme un gaspillage farfelu. Sans compter que la probabilité qu'il y ait des produits non vegan dans ces boxes est extrêmement élevée, voire incontournable. 

Mais quand j'ai entendu parler de la création d'une Veganbox, j'ai tendu l'oreille. Le concept de découverte dans un marché en plein essor, avec des informations qui circulent encore difficilement qui font qu'on ignore l'existence de certaines alternatives, m'avait déjà fait contacter Vegan Cuts il y a quelques années pour savoir s'ils livraient leur Snack Box en Europe - la réponse est non, enfin si, si on veut vraiment, mais avec des frais postaux exhorbitants, donc non.

Évidemment les premiers mois la toute nouvelle VeganBox ne pouvait être livrée qu'en France métropolitaine. Frustration, attente. Et puis la responsable, Noémie, a annoncé sur la page Facebook de Veganbox que la livraison était désormais possible en Belgique, en Suisse et au Luxembourg en point Mondial Relay. Joie! L'opération a toutefois été un peu complexe car le site n'est pas configuré pour cette option, et ne proposait que la possibilité de livrer et de facturer en France. Quelques échanges de mails avec Noémie plus tard, notre commande était passée, ouf! Et une dizaine de jours après, nous avons reçu notre Box. Celle de septembre. (Oui je suis lente dans la rédaction de mes billets...)

Alors tout d'abord, la VeganBox, elle est jolie. Une présentation sobre, symple, stylée. Et ça n'a l'air de rien mais c'est important. Moi ça m'a rendue encore plus curieuse et joyeuse à l'idée de l'ouvrir (et puis je vais récupérer le packaging pour emballer un cadeau à Noël ou à un anniversaire je pense...). La ficelle qui l'entourre est agrémentée d'une étiquette personnalisée au nom de l'acheteur. Une petite attention qui fait la différence.

Qu'est-ce que j'ai trouvé dans ma box?
  • Un petit berlingot de lait de soja Provamel à la banane: testé et approuvé par Mademoiselle Quatre Ans.
  • Un sachet de gelée de fruit à préparer à la framboise de Just Wholefoods: pas encore essayé, j'avoue que je ne suis pas très gelée, mais il est à parier que la chose va amuser la génération montante
  • Un mélange pour préparer des Falafel de Amisa: comment se fait-il que je ne l'ai pas encore utilisé, nous qui sommes des grands fans de falafels? Une erreur à réparer très prochainement.
  • Un pot de mayonnaise Plamil estragon et ciboulette: la préférée de Mr Vegan, ça tombe bien.
  • Un yaourt pêche abricot de Really Not Dairy: qui conserve jusqu'en 2014 et n'a pas encore été consommé.
  • Une barre snack Picknicker de Viana: je ne connaissais pas, accro que je suis spacebars de Wheaty. Je l'ai donc dégustée dans les premières 24 heures. Texture et goût, tout y est. Une bonne candidate pour remplacer parfois les autres.
  • Un sachet de popcorn Bloom's goût piquant: Mr Vegan et moi l'avons ouvert en cachette, et l'avons trouvé asez bon, bien piquant, même si je regrette le goût un peu trop caramélisé pour mes papilles.
  • Un petit sachet de biscuits à la vanille Orgran en forme d'animaux: ma fille les aime bien. Le sachet est par contre arrivé ouvert, visiblement éclaté dans le transport, et les biscuits écrasés et émiettés dans le fond de la boîte - dommage.
  • Un mini-pot de gelée de fruit maison: très joli avec son emballage tout mignon, tellement mignon qu'on n'a pas encore osé l'ouvrir!
En bonus, une feuille avec une introduction sur la thématique de la box du mois (en septembre: des produits à préparation rapide pour le mois de la reprise où plus personne n'a le temps), la présentation des produits présents dans la boîte listant leur composition intégrale, des recettes à faire à partir de produits contenus dans la box, celle de la gelée maison, la traduction du mode d'emploi de la préparation pour gelée reçue, et une marche à suivre pour réaliser son propre baume à lèvres végane (baume à lèvres qui constituait apparemment le cadeau des abonnés ce mois-là).
Les recettes se retrouvent sur le site. Et enfin, les abonnés reçoivent en outre un cadeau fait maison chaque mois (donc).

J'ai été ravie de cette box, et de la possibilité d'être surprise en étant vegan, un plaisir rare. On sent un réel investissement de Noémie, sa créatrice, et un soin apporté aux détails. Des petites attentions, un ensemble soigné, et un retour rapide par mail lors de questionnements pour la livraison, voilà une petite entreprise qui commence bien.

Je ne suis pas sûre de vouloir m'abonner pour l'instant, mais je vais certainement commander régulièrement cette box, probablement déjà celle de novembre d'ailleurs...

16 October 2013

Muffins choco-noisette

En attendant des billets plus développés, un petit mot pour parler d'une recette du livre 100% végétal et gourmand de Marie Laforêt. Car comme d'habitude, je n'ai pas été déçue. Pour un brunch improvisé il y a quelques semaines, j'ai dû faire le point sur ce que j'avais dans mes placards avant de cuisiner quelque chose rapidement.

De la pâte de noisette? Hop, c'est l'occasion de tester les muffins choco-noisette! Comme j'allais à un brunch avec enfants, j'ai triché et utilisé des moules à cupcakes, histoire de doubler le nombre de muffins obtenus et d'en diminuer la grosseur. Idéal pour les petites mains.

Je ne peux que recommander cette délicieuse recette, les muffins ont été engloutis, et plein de petites bouches enrobées de chocolat réclamaient d'en avoir plus. Voilà des muffins qui vont s'inscrire dans la liste de ceux que je fais régulièrement pour les anniversaires et autres occasions.


04 October 2013

Au Parlor Coffee, on mange un bagel, une soupe et des smoothies

Assez récent, le Parlor Coffee a ouvert il y a environ fin 2012 en haut de la chaussée de Charleroi. Un concept à l'américaine, avec du café, du café, et encore du café, des bagels, des soupes, des pâtisseries maison et des smoothies.

Comme on ne sait jamais - et que Mr Vegan est un amoureux du café qui se devait d'y aller -, je me suis retrouvée à inspecter la carte des bagels mollement un jour de l'hiver dernier. Et surprise, un bagel végétalien se cache en bas de la carte! Vérification faite, le Veggie Parlor ne contient bien que les ingrédients listés et pas un de plus, à part le bagel lui-même bien sûr, à savoir: tofu creamcheese, avocat, concombre, tomate, laitue.

Le mélange est très frais et assez bon, même si à mon goût il faudrait un peu moins de tofu creamcheese qui a tendance à envahir le trou du bagel - et qui n'est pas du tout le meilleur que je connaisse non plus. Dans cet état, à manger à la main dans la rue ou au bureau c'est un peu casse-gueule. Généralement je demande qu'on me le coupe en deux, sauf quand j'oublie.

Au Parlor Coffee, on peut également manger de la soupe, qui les jours où on a demandé était faite à base de bouillon de légumes, donc sans risque caché. Ils font également des smoothies, et même un green smoothie. Je ne l'ai testé qu'une fois et n'ai pas inspecté pour voir si c'était toujours le même ou s'ils changeaient les combinaisons (comme la soupe, donc le goût change chaque jour). J'ai ainsi testé un smoothie avec banane, jeunes pousses d'épinards, céléri, ananas et menthe. C'était moins fort que je n'aurais imaginé, mais assez sympathique. Une bonne façon de consommer des légumes sans y penser.

Pour le reste, le lieu propose une atmosphère douce et chaleureuse teintée de jazz, dans les divers arômes de café. Nous n'avons pas encore plongé dans l'ambiance qui pourrait y régner un dimanche de brunch, mais le reste du temps il y fait assez calme. Jusqu'au jour où on s'y attablera avec les enfants, évidemment...

Chaussée de Charleroi 203
1060 Bruxelles

Heures d'ouverture:
Mardi-vendredi de 8h00 à 18h00
Samedi-dimanche de 10h00 à 18h00