28 June 2013

Dites-le avec des muffins

Ici c'est aujourd'hui le dernier jour d'école avant les grandes vacances. C'est donc le Noël des maîtresses, le jour où les enfants arrivent les bras chargés de cadeaux et de dessins pour les remercier et leur dire au revoir dans un sourire.

Et donc, le jour que les parents préparent en se torturant les méninges pendant des semaines pour savoir quoi offrir. L'année passée, prise de court (= enceinte jusqu'aux yeux), j'avais laissé filer l'affaire, et ce sont des dessins que les institutrices ont reçu. Des très beaux dessins, certes, mais on sentait qu'il manquait une étincelle dans le geste.

Cette année, notre choix s'est porté sur des graines de fleurs et plantes. Une façon de prolonger le programme, après les haricots plantés en classe et la visite de la ferme. Sans oublier évidemment un petit message "Merci de m'avoir aidé à pousser cette année". Simple et un peu mièvre, mais efficace. C'est la Fée Garou qui a écrit le mot "Merci" et signé son nom sur les trois cartes, ainsi que collé le washi tape pour fermer les emballages. Effectivement, dans son école il y a une très grande classe par niveau de maternelle, avec trois institutrices, et chaque activité se fait en trois groupes, qui varient selon. Donc trois cadeaux.

Et puis, et puis, il y a aussi les trois charmantes jeunes femmes de la garderie. Celles qui ont veillé quotidiennnement à ce que ma fille reçoive à la collation des biscuits qui viennent de sa propre boîte à goûter, boîte que je remplis régulièrement et qui reste à l'école. Celles qui ont donc garanti dans des conditions pas toujours évidentes que la Fée Garou ait un goûter vegan pendant que ses camarades mangent le goûter officiel.

J'ai décidé de leur rendre la pareille et de leur préparer de quoi grignoter vegan. C'est ainsi que hier soir (maman, c'est de l'abnégation parfois), j'ai préparé des muffins à la banane et aux pépites de chocolat, en suivant cette infaillible recette de VeggieBulle testée et approuvée à de nombreuses reprises. Comme j'en avais au final 24, j'ai préparé trois petits emballages de quatre chacun, et j'ai gardé les douze autres pour un anniversaire d'enfants samedi matin - on appelle ça l'or-ga-ni-sa-tion!

(Ceci dit j'aurais rêvé de leur donner la recette avec, histoire de leur montrer comment préparer très simplement des muffins vegans, mais je n'ai pas eu le temps. Déjà, ma photo je l'ai prise à 23h et ça se voit...)

Et voilà, plus qu'un an avant de trouver de bonnes idées pour les cadeaux de fin de l'année prochaine...

26 June 2013

Bold Native: une fiction qui résonne fort

Je l'avoue, je ne suis pas très films sur la cause animale. Non pas que je sois blasée ou indifférente, bien au contraire: depuis Earthlings - film essentiel, film important, film qui réveille -, je ne supporte plus de voir toutes ces souffrances infligées aux animaux. Alors comme je suis vegan et considère que j'ai bien reçu le message et en ai mis les leçons en pratique, je me protège.

Et puis de temps en temps j'ouvre la porte. Et quand j'ai entendu parler de Bold Native pour la première fois - sur le podcast de Our Hen House -, j'ai compris qu'il s'agissait d'un film différent, d'un autre film important. Alors, après quelques mois, je l'ai regardé. Et là, une véritable claque. Non, il ne s'agit pas cette fois-ci d'un documentaire, mais bien d'une fiction. Cependant, cette fiction se base sur la vie de militants du Front de Libération des Animaux, sur le fonctionnement du système, et sur certaines dérives.

En voici le synopsis tel qu'exposé sur la page Facebook du film:
Charlie Cranehill, an animal liberator wanted for domestic terrorism, emerges from the underground to coordinate a nationwide action as his estranged CEO father tries to find him before the FBI does.
(Charlie Cranehill, un libérateur d'animaux recherché pour terrorisme intérieur, sort de la clandestinité pour coordonner une action nationale, pendant que son père avec qui il n'a plus de contacts essaie de le trouver avant le FBI.)

 

Au sujet de ce film, un père d'une militante écrit sur la page imdb "I think this movie has the power to change people in ways that horrifying documentary footage can't, because you are drawn into the struggle, instead of just being repelled by the reality of animal cruelty." ("Je pense que ce film a le pouvoir de changer les gens d'une façon que ne peuvent le faire d'effroyables images documentaires, parce qu'on est pris dans la bataille, au lieu d'être juste répulsé par la réalité de la cruauté envers les animaux.")

Ce qui donne son ampleur au film, c'est qu'y sont présentés plusieurs points de vue. Il y a les militants qui libèrent les animaux, mais il y a aussi les lobbyistes qui se battent pendant des années pour que les poules aient une cage plus grande d'un centimètre. Et puis il y a aussi un père, qui est impliqué dans certains choix et tombe des nues quand il apprend que son fils est recherché. Un père qui va essayer de comprendre mais est dépassé par la situation. Et enfin, il y a cette réalité, ces nouvelles lois aux États-Unis qui font que les actions de libération des animaux sont considérées comme des actes de terrorisme, avec tout ce que cela implique pour ceux qui s'en rendent coupables...

Bold Native est un film qui se mérite. La trame n'est pas linéaire, et peut engendrer de la confusion à plusieurs moments. Mais c'est également ce qui en fait la force. Les motivations des protagonistes apparaissent au fur et à mesure, et résonnent mieux ainsi. Ici, pas de regard extérieur sur des images d'archives, mais bien un regard intérieur qui nous embarque dans les différents développement. On s'accroche autant aux soi-disant terroristes qu'au père qui voit son monde s'effondrer, on se bat avec la jeune lobbyiste qui lutte au jour le jour pour obtenir trois fois rien et on approuve ceux qui s'enflamment parce qu'ils trouvent ses victoires dérisoires. Et lorsque certains militants dérapent eux-mêmes dans leur approche, on retient son souffle avec Charlie Cranehill, et on condamne, et on veut du changement. Vite.

Les premières phrases du film annoncent la couleur et donnent à réfléchir:
What is freedom? Are we born free or do we earn it? And if you deny freedom to the quiet ones, those that have no voice, can you be free yourself, or are you caged by your own lack of compassion? They say freedom isn’t free. Absolutely Goddamn right. We spend our lives saying no. Not me, not my fight, not my problem, not tonight. What’s the difference between you and me? A few years ago I became someone who said yes. Me, my fight, my problem, tonight.
(Qu'est-ce que la liberté? Sommes-nous nés libres ou devons-nous gagner cette liberté? Et si l'on refuse leur liberté aux âmes silencieuses, à celles qui n'ont pas de voix, peut-on être soi-même libre, ou est-on enfermé dans la cage de notre propre manque de compassion? Ils disent que la liberté n'est pas libre. Putain, c'est vrai. Nous passons nos vies à dire non. Pas moi, pas mon combat, pas mon problème, pas ce soir. La différence entre vous et moi? Il y a quelques années, je suis devenu quelqu'un qui dit oui. Moi, mon combat, mon problème, ce soir.)

 Bold Native est visible en ligne en vo sous-titrée FR ici.

24 June 2013

Premier tofu soyeux pour le petit monsieur

Un deuxième enfant, c'est quelqu'un de parfaitement surprenant, parce qu'il n'a pas nécessairement l'intention de pratiquer son développement de la même façon que son aînée. Là où sa grande soeur n'avait pas envie de quitter le monde merveilleux des liquides au même âge, Mini Vegan voudrait bien du haut des ses 10 mois presque révolus manger tout comme les grands. Alors je lui donne des morceux de pain depuis déjà plusieurs mois, j'écrase ses légumes à la fourchette depuis quelques semaines, et je pense qu'il va bientôt consommer de plus en plus de petits morceaux. Et cet enthousiasme me pousse à diversifier mes recettes. Mini Vegan voudrait goûter de tout, et manger bien varié (croyez-moi, il se fait déjà bien comprendre à ce sujet).

Alors sont arrivées dans son régime les légumineuses. Monde merveilleux que j'espère il aimera. Les lentilles vertes mixées lui ont plu à la crèche, les lentilles corail écrasées sommairement l'ont fait sourire à la maison, j'ai donc regardé ce qu'on pouvait lui présenter d'autre dans ce domaine. Et j'ai donc enfin approfondi ma lecture de plusieurs ouvrages que j'ai tendance à oublier. Ici: Mes recettes bio pour bébé, de Émilie Hebert - livre végétarien à tendance végétalienne dont j'avais entendu parler sur le blog Famille Vegan et qui m'avait vite séduite.

En observant le contenu du frigo et en croisant les possibilités qu'il offre avec les recettes du livre, je me suis décidée pour la mousse de courgette au tofu soyeux. Une recette simplissime dont tous les ingrédients sont dans le titre. Moi qui épluchais encore les courgettes, j'ai fais confiance à l'auteur et ai conservé la peau - à ne faire que si légume est bien bio, évidemment. Le fait d'avoir conservé la peau a permis au résultat d'être plus onctueux et beaucoup moins liquide qu'autrement. Cela sentait bien bon...
Et pour être sûre que le petit monsieur soit bien calé, j'ai piqué dans la réserve de pommes de terre cuites pour faire une purée à sa soeur, et j'en ai écrasé quelques morceaux avec de l'huile d'olive. Du coup, Mini Vegan s'est retrouvé avec non seulement son premier tofu soyeux, mais également son premier repas en deux goûts séparés (jusqu'ici tout était mélangé ensemble). J'ai donc pu lui donner un peu de ceci, un peu de cela, un peu de ceci-cela.



Et qu'en a-t-il pensé? "Encore" (en signes), et encore, et encore. En résumé: miam, quoi.
Au passage, l'idée de monter des légumes en mousse à l'aide de tofu soyeux m'inspire aussi pour des repas pour adultes. Comme quoi, il est bon de sortir de son petit univers culinaire et de s'inspirer chez les autres. D'ailleurs, le livre a une page Facebook où régulièrement sont postées des photos de petits plats pour bébé. De quoi piquer des idées tous les jours...

20 June 2013

La boîte verte, la boîte qui veut que ton bébé mange du lait sous toute ses formes

Dans un accès de fatigue, je m'étais bêtement enregistrée sur La Boîte Rose à la naissance de mon fils l'été dernier - qui permet de recevoir des boîtes contenant des bons de réduction et autres échantillons liés aux besoins de chaque âge spécifique de son bébé (mauve pendant la grossesse, rose à la naissance, bleue à 4 mois, verte à 1 an, jaune à l'entrée en maternelle). En effet, je clame tout au long de l'année que je déteste ce gaspillage publicitaire, mais rien de tel qu'un mattraquage en bonne et dûe forme en plein baby blues pour vous faire momentanément oublier... qui vous êtes.
J'ai donc reçu moult bons de réduction et autres invitations à faire photographier le fruit de mes entrailles dans un studio pro histoire de bien lui faire comprendre dès le plus jeune âge que l'apparence est plus importante que le reste. Soit.

Mais voilà que maintenant, il est à l'âge de la diversification, il est donc temps d'essayer de lui faire manger ce qu'il est de bon ton d'ingurgiter en ce bas monde.

Voici donc le contenu de la Boîte verte, trompeusement appelée "Mes premiers pas", dans laquelle vous pouvez toujours chercher la moindre chose en relation avec le fait de marcher, à part un bon de réduction dans une chaîne vestimentaire je ne vois pas.

On propose donc à mon fils des produits laitiers, des produits laitiers, ou alors des produits laitiers, voire de "visiter le monde merveilleux de la ferme", histoire de bien se mettre dans l'ambiance dès le départ. Même pas un bout de compote! Je suis bien consciente de la situation actuelle face aux lobbys des produits laitiers, mais je m'attendais naïvement à autre chose.

Et bien ça m'apprendra.

17 June 2013

Premières lectures: That's why we don't eat animals

[Edit 2014: Ce livre est maintenant traduit en français, aux éditions de l'Âge d'Homme]

Nous sommes de grands lecteurs. De ces gens chez qui l'on s'exclame "Mais vous les avez tous lu?" en regardant leur bibliothèque. De ces gens qui se citent des passages de livres pendant le repas. De ces gens qui ont une mini-bibliothèque aux toilettes. De ces gens qui avaient déjà offert plusieurs livres à leurs enfants avant leurs naissances respectives. Chez nous, tout commence par, ou est accompagné par, un livre - ou deux, ou trois, ou...

C'est donc tout naturellement que nous avons cherché pour notre aînée, lorsqu'elle avait 3 ans, un livre qui expliquerait le véganisme et surtout le respect des animaux aux enfants. Nous avons cherché beaucoup et longtemps. Et en français, nous n'avons rien trouvé. Comme souvent dans ces cas-là, nous nous sommes tourné vers l'anglais, puisque le nombre de vegans anglophones est bien plus grand, et que le véganisme est malgré tout mieux répandu dans les cultures anglo-saxonnes. Nous avons trouvé cette perle: That's why we don't eat animals, de Ruby Roth.

Le livre s'adresse officiellement aux enfants à partir de 4 ans, et ne pratique pas la langue de bois. La philosophie de Ruby Roth, qu'elle explique dans diverses interviews, est que les enfants sont tout à fait capables d'entendre la vérité, qu'il suffit de la présenter de manière simple, mais sans détour. Et de fait, le livre explique comment vivent les familles d'animaux dans leur milieu naturel, puis comment dans l'industrie alimentaire elles sont opprimées. On y voit des cochons qui se raffraîchissent joyeusement dans la boue et des vaches qui discutent dans les prés, mais on y montre également des poulets entassés et des oies dans des cages crasseuses.


La première partie présente différents animaux: les animaux de compagnie, les oies, les cochons, les poules et poulets, les vaches, les dindes, en mettant en regard la façon dont ils pourraient vivre s'ils en avaient le choix, et la façon dont nous les forçons à vivre actuellement.
La seconde partie élargit la problémétique à l'environnement, en abordant la question de la forêt tropicale, des océans, et des espèces en voie de disparition. Cela donne un petit côté bancal à l'ensemble mais permet de donner un point de vue plus large, et de poser des questions variées.

Notre fille le découvre petit à petit. Nous l'avons depuis un an, mais ne le lui avons pas encore lu en entier. Même si nous sommes pour avoir un discours honnête et franc avec nos enfants, avant 4 ans nous avons sélectionné les pages, certaines nous semblant encore un peu trop crues pour cet âge. Maintenant, c'est plutôt une question de trouver le bon moment. Car ce n'est pas un livre qu'on lit comme n'importe quelle histoire, c'est un texte qui génère des questions (et qu'il faut traduire à la volée!) et qui impose un encadrement émotionnel - et que je me refuse à lui lire le soir, histoire d'éviter les cauchemars inutiles!


Première page:
A flower will push through a crack in the sidewalk in order to feel the sun. A penguin will march thousands of miles to find food for her babies. The thunderous roar of a lion protects his family from danger near and far. Whether it has gills, wings, whiskers, or roots, every living being shares the will to live and grow.
We are all earthlings.
While some animals are protected by laws or born into loving homes, others live painful and lonely lives on factory farms where hundreds or thousands of animals are raised for meat and dairy. But they too live and breathe. They too have feelings and families.
People throughout history have chosen not to eat these fellow earthlings. Vegetarians are people who don't eat animals. Vegans are people who don't eat animals or anything that comes from an animal (like eggs, milk, or butter). We strive for a world where every earthling has the right to live and grow.
Thats' why we don't eat animals.
That's why we don't eat animals a actuellement été traduit en allemand, mais je ne trouve pas de trace de traduction prochaine en français. Un second livre dans la même lignée a été publié par Ruby Roth l'année passée: Vegan is Love, qui a essuyé beaucoup de critiques - mais qui se retrouvera certainement très bientôt dans notre bibliothèque également

de Ruby Roth
North Atlantic Books

14 June 2013

Piou Piou les bonnes idées


Vous connaissez Piou Piou? Une petite boutique à croquer qui s'est ouverte dans le quartier du Châtelain il y a un an, à la Place Janson. Hip Mums à Bruxelles en résume assez bien le concept et l'ambiance.

Après un an d'existence, Piou Piou ouvre ses ailes et propose depuis le début du mois des ateliers créatifs pour les enfants le mercredi après-midi et le samedi matin. On teste? Oui, on teste! Les ateliers s'adressent aux 4-6 ans et aux 6-8 ans, nous avons testé celui pour les plus jeunes.

Les groupes sont petits (six enfants maximum), pour garder un esprit convivial et garantir un suivi personnalisé. Ici, pas question de coller deux rouleaux de papier toilette avec des macaronis, l'idée est de faire de choses jolies et d'éveiller les enfants à la créativité.

Dès l'arrivée, une fois les présentations faites, direction le sous-sol, aménagé spécialement à cet affet et très accueillant malgré le manque de lumière naturelle. Un esprit cosy qui semble plaire aux artistes du jour. 

Marc, qui mène l'atelier, montre un exemple de réalisation, puis commence à exposer les éléments qui vont être utilisés. Au menu: un bateau, avec des voiles, et tout et tout.

Les parents traînent un peu, le temps que les enfants s'habituent au lieu et se mettent dans l'ambiance, et au bout d'un moment ces derniers ne nous voient plus, on les dérange presque en leur disant au revoir, normal. C'est parti, ils ont commencé, ils vont choisir leur branche à couper et peindre pour faire le mât...

Alors évidemment le danger c'est qu'en remontant, même si l'idée première est de foncer profiter d'une heure et demie de "liberté", on reste finalement à flâner dans la boutique, à papoter avec la très sympathique gérante du magasin, à baver devant le sphérovélo, à sourire en voyant le coloriage géant que la Fée-Garou et ses copines avaient adoré, à convoiter l'Habitadule, à hésiter devant un pyjama, et à repérer des idées cadeaux à la pelle.

Une heure et demie plus tard, en entrant dans la boutique, on entend l'animation qui vient du sous-sol: c'est joyeux, affirmé, les enfants sont à fond investis. Au bout de quelques minutes, ils remontent, les mains pleines de peinture, les yeux souriants, et fiers de leur beaux bateaux à voile. Une très chouette expérience, et les copines ont déjà demandé à y retourner...

Chaussée de Charleroi 170 A
1060 Bruxelles 

Les ateliers pour les 4-6 ans ont lieu:
- mercredi de 14h à 15h30
- samedi matin de 10h30 à 12h.
Les ateliers pour les 6-8 ans ont lieu mercredi de 16h à 17h30
Des ateliers d'une demi-journée auront également lieu durant les quatre premières semaines de juillet.

11 June 2013

Les bonnes glaces de chez Zizi

À l'heure où un glacier entièrement vegan ouvre en Autriche, on a encore du chemin à faire à Bruxelles. Mais depuis quelques temps il y a moyen de trouver des glaces au lait de riz chez certains glaciers. On ne les trouve évidemment pas encore sous la dénomination "végétalienne" ou "vegan", mais bien sous la rubrique des glaces pour personnes allergiques aux produits laitiers. Et généralement le choix est limité à deux parfums. Mais c'est déjà ça.

Ainsi, on a testé - et re-testé, pour être sûrs - les" glaces pour diabétiques et allergiques" du glacier phare du Sud-Est de Bruxelles: Zizi.  Déjà, les enfants adorent, le nom est rigolo, à 4 ans l'humour de prout est au rendez-vous dès la porte d'entrée, hop on s'amuse avant d'avoir commandé...

La première visite s'est faite le jour de la rentrée scolaire, en septembre dernier. Il faisait magnifique, à peu près tous les parents de Bruxelles avaient eu la même idée - ou presque -, on a donc dû attendre un petit peu. Les choix vegan du jour: vanille ou praliné. Donc une boule de chaque, hein!

Mademoiselle a adoré et a engouffré tranquillement deux boules de glaces entières à 3 ans à "l'époque". Moi aussi, mais bon c'était déjà plus à ma taille. Elle nous a souvent reparlé de ces glaces, et lors d'une visite du quartier un samedi après-midi au début du printemps, nous y sommes allés en famille pour le goûter. Les parfums du jour: vanille et praliné. Ah? C'est exactement les mêmes?

Depuis, j'ai appris avec plaisir que autant vanille reste fidèlement un des deux choix, autant l'autre goût change régulièrement - c'est juste le hasard qui a fait que nous sommes tombés deux fois sur le même. Ces dernières semaines le chocolat était à l'affiche, et cette semaine c'était la fête du mocca. Une bonne âme nous en a alors offert un demi-litre de chaque.

La dégustation maison a ravi mademoiselle 4 ans. Nous avons transformé l'affaire en après-midi décadente : une boule de chaque parfum, le tout devant un bon film un dimanche après-midi. C'était très chouette, mais la prochaine fois je lui met des gants et un tablier, parce que les films ça capte l'attention, et les cuillières pleine de glace, du coup, ça reste en l'air, et ça coule...

Verdict? Zizi, on y retournera!

Glacier Zizi
Rue de la Mutualité, 57A
1180 Bruxelles 

08 June 2013

"Ferme pédagogique"

Être parent vegan, ce n'est pas toujours simple. On a sa routine organisationnelle pour le quotidien, gérer les repas à l'école, les anniversaires et autres festivités. Tout roule. Et puis, il y a ces petits défis ponctuels. Prochaine étape: la visite d'une ferme pédagogique avec l'école...

Qu'est-ce que quoi donc qu'une ferme pédagogique? Et bien, voici ce que me dit Wikipedia - qui n'est pas une vraie référence mais quand même:
"Une ferme pédagogique est une ferme où sont élevés des animaux et/ou sont cultivés des végétaux à vocation vivrière et accueillant, dans le cadre scolaire ou extra-scolaire, des visiteurs dans un but pédagogique."
Il y a à Bruxelles plusieurs fermes de ce type, je ne sais pas dans laquelle elle ira. Celle de Nos Pilifs explique sur son site que "les animations, centrées principalement sur les différents travaux qui rythment la journée du fermier, ont pour but de faire découvrir aux enfants le monde de la ferme et les animaux qui y vivent". La Ferme du Parc Maximilien propose quant à elle diverses animations, dont une seule centrée sur les animaux. S'il s'agit de celle-là, croisons les doigts... Quant à la Ferme d'Uccle, elle a un programme bien précis par année scolaire.

Ce que nous savons, c'est que nous devons fournir pour notre fille ce jour-là:
- un chocolat à boire car les autres enfants recevront un chocolat à base de lait de vache frais;
- des tartines car ils mangeront un sandwich au jambon ou au fromage provenant de la ferme.

Et voilà, le dilemme.

Photo empruntée ici

Si je n'avais pas encore d'enfants, ma réaction immédiate serait de dire que cette petite fille ne devrait jamais aller à ce genre d'activité! Les choses seraient simples, bien claires, et je dormirais sur mes deux oreilles - déjà, comme je n'aurais pas d'enfants, je dormirais mieux tout court, mais je m'égare...
Avec les enfants les choix ne sont plus aussi tranchés, ils sont désormais entre gris clair et gris foncé, à toujours chercher un équilibre.

Dans le monde idéal, ceci n'existerait pas. Les enfants visiteraient des refuges pour animaux en péril qui leur apprendraient à respecter les animaux et à les aider, et non pas à les exploiter et les faire souffrir. Mais voilà, cela n'est pas possible aujourd'hui, actuellement, ici. En Belgique, à ma connaissance les refuges ne se visitent pas de la même manière que le sont les Animal Sanctuaries aux États-Unis, et en Belgique les enfants visitent des "fermes pédagogiques". Or j'aimerais que mes enfants puissent rencontrer ces animaux dans des conditions respectueuses et d'égal à égal.

En même temps, il s'agit d'une expérience de groupe, préparée depuis des semaines en classe, ils n'y parleront pas du tout que des animaux mais aussi des fruits et légumes, et son école a toujours été très ouverte et respectueuse quant à nos choix de vie.

Tout pensé et repesé dans tous les sens, la conclusion qui nous est personnelle et qui nous convient dans notre vie actuelle est de la laisser participer à cette activité. Mais de bien en discuter avec elle, de lui parler de l'exploitation à son échelle avant qu'elle y aille, et après d'assurer un suivi important, en lui demandant ce que d'après elle devaient ressentir les animaux présents, ce qu'elle pense de leur situation, etc.
Profiter de ce défi qui se met dans nos pattes pour lui permettre d'approcher ces animaux de près, d'avoir un contact, et immédiatement la faire parler de ses émotions, encore innocentes, et de ce qu'elle pense elle-même de tout ça avant que les traditions et la société actuelle lui disent ce qu'elle doit en penser.

En gros, d'avoir en famille une approche pédagogique de la ferme...

06 June 2013

Fou de coco

La bonne nouvelle de la semaine: Marie Laforêt sort un nouveau livre de recettes!

Après 100% Végétal et Gourmand et Desserts gourmands sans oeufs ni lait (je parlerai de Petit végétarien gourmand plus tard), voici Coco, au nom tout simple et qui décrit bien son sujet.

Elle le présente sur son blog alléchant, et en voici la description de l'éditeur:
Symbole de la cuisine exotique, la noix de coco a aujourd’hui intégré les rayons des épiceries occidentales et est devenue un des produits indispensable de nos placards : sous forme de lait de coco en brique ou en conserve, mais aussi d’eau de coco, d’huile de coco ou simplement de noix de coco râpée.
La noix de coco connaît aujourd’hui un regain d’intérêt car le lait de coco séduit les nombreuses personnes allergiques au lactose mais aussi tous les amateurs de cuisine saine et diététique (il est très riche en minéraux). Il s’intègre avec gourmandise dans les recettes sucrés ou salées.

25 recettes originales et gourmandes :
• Des desserts gourmands (moelleux coco-framboise, crumble coco-amande, gâteau potimarron-coco à l’orange...)
• Des saveurs d’ailleurs (chaï tea latte coco, petits chaussons indiens, curry de seitan thaï...)
• Des recettes crues et vitalisantes (smoothie banane-cocogingembre, lemon-coco bars, beurre de coco maison...)
Pas encore convaincus? En voici un petit feuilletage virtuel qui m'a donné grand faim:


Les recettes de Marie Laforêt sont très faciles et toujours délicieuses. J'ai offert son livre de desserts à une omnivore, qui en a réalisé une bonne partie et les a tous trouvé très bons. Ou comment gagner le coeur des gens à la cause vegan, une recette à la fois...

02 June 2013

Gâteau de maïs avec ganache au chocolat

Durant tous ces mois à ne pas venir montrer ma tête ici, s'est passé notamment mon anniversaire. Et qui dit anniversaire dit gâteau.

Cette année j'ai décidé de mélanger des recettes et de voir si elles s'entendent bien. Pour ne pas trop prendre de risques, j'ai utilisé des recettes déjà testées, et provenant du même blog. Quand je veux bien manger à mon anniversaire, je suis prudente...

J'ai choisi de faire ce gâteau de maïs italien de Joy Tienzo. Pourquoi est-il italien? Mystère. Par contre il est très polyvalent et peut servir à de multiples préparations. J'ai doublé les proportions afin d'obtenir un gâteau assez épais. 
L'idée? Le couper en deux pour y "tartiner" de la ganache. Évidemment, la ganache au chocolat du même blog, histoire de rester dans les mêmes tons. Cette ganache fonctionne d'habitude très bien et est très rapide, mais pour une obscure raison cette fois-ci une partie du chocolat n'a pas bien fondu et j'ai dû réchauffer le tout pour que ça marche. Au bout du compte, ganache réussie.
Après avoir bien étalé une partie de la ganache au centre du gâteau, je m'apprétais à le refermer, quand soudain j'ai eu l'envie d'ajouter quelque chose. Idéalement, j'aurais bien mis des fraises, mais on était en février. Ou des poires (poire-chocolat, un couple magique), mais je n'en avais pas. J'ai alors avisé une pomme et l'ai ajoutée crue en morceaux. Ensuite, j'ai refermé le gâteau et recouvert le tout avec le reste de ganache. Une opération toujours un peu difficile, et qui mène inéxorablement au léchage de doigts plein de chocolat.
 
Mon joli gâteau terminé, j'ai finalement décidé d'ajouter une dernière touche et l'ai sommairement décoré avec de la noix de coco râpée.

En résumé: délicieux, mais ça aurait évidemment été meilleur avec des poires...