20 December 2013

Premières lectures: Le Petit Père Noël

Il était une fois un petit Père Noël qui, plus qu'aucun autre Père Noël, se faisait une joie d'aller chez les enfants. Malheureusement, les grands Pères Noël considéraient qu'il était encore beaucoup trop petit pour s'acquitter de cette mission...


J'ai découvert Le Petit Père Noël à l'occasion des préparatifs des fêtes de fin d'année et j'ai tout de suite été enchantée, notamment par le message qui peut parler aux petits véganes.

Le Petit Père Noël vit au pays des Pères Noël et est très enthousiaste et motivé. Hélas pour lui, chaque année le Père Noël en chef lui refuse de participer à la distribution des cadeaux, et les plus jeunes Pères Noël se moquent de sa petite taille. Triste et dépité, le Petit Père Noël se balade dans la forêt pendant que les autres sont tous partis durant la nuit de Noël, et comme il est tout petit personne ne le voit. C'est ainsi qu'il découvre les animaux de la forêt qui discutent et se désolent que seuls les humains aient droit à des cadeaux des Pères Noël. Le Petit Père Noël décide alors d'aller chercher les cadeaux qu'il a préparés en poussant tout seul son traineau. Les animaux ont ainsi la joyeuse surprise d'enfin recevoir des cadeaux eux aussi, et à la fin le Père Noël en chef nomme officiellement notre héros le Père Noël des Animaux.

J'aime beaucoup cette histoire pour ses belles images et ses deux grands messages sous-jacents. Les enfants peuvent s'identifier facilement au personnage auquel on ne cesse de dire qu'il est trop petit pour ceci ou cela, et le livre leur montre qu'ils ont aussi un rôle à jouer, une importance, des choses à apporter. Et le message envers les animaux est joli: eux aussi ont droit à des cadeaux, à notre considération. Ils sont ici regardés comme des personnages à part entières, conscients de ne pas avoir les mêmes droits, et heureux de participer aux festivités comme tout le monde. Même si ce Petit Père Noël met des oeufs et du beurre dans ses gâteaux...

de Anu Stohner
Seuil Jeunesse

18 December 2013

Repas de Noël au travail

Cette semaine, comme dans beaucoup d'autres endroits, il y a eu un repas de Noël à mon travail. Alors que ce genre de festivités se fait souvent dans un restaurant ou avec un traiteur, qui suivant lequel devient un casse-tête pour moi ou non, cette année la bonne idée a été de le faire surplace, avec comme instruction que chacun apporte un plat. 

Cette approche était parfaite pour moi, puisque cela me permettait d'être sûre d'avoir quelque chose à manger! Évidemment, par contre, dans ces cas-là tout le monde m'a à l'oeil donc il faut revêtir ma "cape de SuperVegan" pour ne pas alimenter (haha) les croyances selon lesquelles la nourriture végane est triste... C'est dommage, car j'arrive en cette fin d'année bien épuisée et n'avais absolument pas envie de passer du temps en cuisine. Mais bon, c'était pour la bonne cause...

Comme je ne fais rien dans l'ordre, j'ai tout d'abord décidé de faire des muffins. Plus facile à manger et transporter que des cupcakes, tout en étant en portions individuelles, voilà une solution bonne et pratique pour tout le monde. Quand on me demande d'apporter à manger, je pense souvent aux pâtisseries, car dans l'imaginaire collectif il serait impossible d'obtenir de bons gâteaux sans produits laitiers et surtout sans oeufs. C'était donc une bonne occasion de convaincre mes collègues qui semblent persuadés que je ne mange pas de douceurs - s'ils savaient...

Entre les simples et efficaces muffins banane-chocolat et les délicieux muffins noisette-chocolat, j'hésitais. Alors j'ai décidé de faire les deux sortes. Il y en avait trop, mais ce n'est pas un souci: Mr Vegan et les enfants se font un plaisir de déguster les restes, et... mes collègues en redemandent, ils sont même plusieurs à m'avoir demandé les recettes. SuperVegan, un point!

Pour le salé, j'ai fait simple: des falafels à base de poudre à mélanger à de l'eau, et un taboulé aux céréales complètes avec des tomates cerise, du concombre, des graines de courge, de la saucisse fumée vegan et des cerneaux de noix, le tout avec un filet d'huile d'olive, de la coriandre et du citron. Cela a plu, mais sans donner la même impression que les dessert. Il faut dire qu'il y avait beaucoup trop de nourriture pour tout le monde, mais j'étais contente que mes plats soient goûtés. Et j'ai pu quant à moi profiter du houmous et des tortillas amenés par une collègue.


Le bémol, c'est l'incompréhension chronique: plusieurs personnes qui prennent l'air navré en se désolant que je ne puisse pas profiter de tous les "bons" mets sur la table. Ce n'était ni l'heure ni l'endroit pour essayer de leur faire comprendre que bien au contraire, j'ai donc préféré les diriger en souriant vers les muffins...

12 December 2013

Une soirée autour des plantes sauvages avec Infinite Seeds & Herbae

Je suis très très en retard dans la rédaction de mes billets, emportée à la fois par la frénésie de fin d'année qui a suivi de près la folie de la rentrée, et par un besoin d'hibernation intense...

J'avais déjà parlé des deux autres événements de ma vie au mois d'octobre, le Paris Vegan Day et TEDxBrussels, il est temps que je parle du premier. En effet, au début de ce mois lointain, j'ai été invitée à un événement raw food qui promettait de jolies choses:
herbae & infinite seeds vous invitent pour leur première table d’hôte sauvage à quatre mains par anja et frédérique avec de la musique ‘one to one’ par manuela.
huit hôtes et une table commune, pour déguster une cuisine sauvage en quatre temps. découvrez ces plantes sauvages comestibles qui ont disparu de nos assiettes mais qui se trouvent encore dans notre environnement urbain.
Je ne suis pas du genre à me rendre seule à des tables d'hôtes, mais j'ai décidé de tenter l'expérience, parce que la soirée promettait d'être agréable et novatrice, et qu'il est si rare quand on est une maman vegan de se faire servir à manger sans rien devoir vérifier. Car j'ai demandé à l'avance, et il m'a été précisé d'entrée de jeu que le repas serait bien 100% vegan.

J'étais dans un état d'esprit un peu étrange, à la fois ravie de me retrouver là et de profiter d'une soirée calme, et à la fois comme je me suis détendue m'est tombé dessus toute l'intense fatigue d'une mère qui travaille à plein temps, a deux enfants en bas âge et doit s'organiser et faire attention à tous les détails pour que ses enfants profitent des mêmes plaisirs que leurs camarades tout en étant véganes. Ceci m'a mise dans une humeur ouverte tout en étant repliée, j'étais très heureuse d'écouter les gens, de découvrir de nouveaux visages et d'autres expériences, et je n'arrivais pas bien à m'exprimer. Spectatrice, voilà qui me convenait bien pour cette belle soirée hors du quotidien.


L'ambiance était très agréable, un petit cocon en face du Parc de Forest. Musique douce, bougies, déco minimaliste de goût, tout a été pensé pour que les esprits puissent se reposer et passer d'agréables moments. Je me suis surprise à obsever la déco et a essayer d'y glâner des idées, tout en sachant bien qu'avec deux petits enfants ces choix esthétiques ne résisteraient pas longtemps. Pendant que les différents convives arrivent, deux couples et plusieurs personnes venues seules comme moi, on papote un peu avec les trois hôtes du jour: Frédérique qui s'active en cuisine, Anja qui nous accueille et nous présente les lieux et Manuela qui vient faire connaissance. Comme souvent à Bruxelles, on saute d'une langue à l'autre de manière parfois incertaine, entre le français qui tente de dominer, l'anglais qui crée des ponts, le flamand qui pointe le bout de son nez,...


Pour mettre en appétit, on nous présente le bar, où chacun peut se servir à sa guise. S'y trouvent des vins et des eaux aromatisés. Si la mémoire ne me fait pas défaut, il y avait un vin artisanal de cerise, un vin rouge infusé au romarin, un vin blanc infusé à la verveine, des eaux à la cardamome, au gingembre, un hydrolat de rose,... Le tout joliment présenté et fait maison.


Un jus est servi pour ouvrir les festivités: jus de fenouil, pomme, gingembre et citron vert aux feuilles de pissenlits, orné d'une fleur de capucine. Le glaçon, rouge, se transforme en fondant, en libérant ce qui ressemble à de minuscules fleurs, serait-ce le pistil de la capucine? Mystère. L'effet est réjouissant, le goût est délicieux.

Manuela s'est installée parmi nous pour se présenter et expliquer le principe de ses mini-concerts, une nouvelle expérience: tout au long de la soirée, quand on le souhaite, on est invités à monter, une seule personne à la fois, pour un petit concert de violon baroque privé, en face à face avec elle. Dès l'apéro, les plus enthousiastes se précipitent pour cette expérience particulière, et en reviennent souriants, comme dans une petite bulle. Je suis montée la dernière, en cours de repas, après avoir laissé l'ambiance me gagner. La situation particulièrement intime est un peu gênante au premier abord, puis je me suis allongée sur le lit qui était là, j'ai fermé les yeux et me suis laissée emporter par la musique. Une très belle expérience, très enrichissante, où l'on sent que la musique qui émane est unique, portée par la violoniste mais également par la relation qui se crée à ce moment-là.


Pendant "l'apéro", on déguste des chips d'orties légèrement enrobées de crème de noix de cajou, de poivron rouge, d'échalote et de ciboulette. Quelques fleurs ornent également la table, et toutes sont comestibles. Nous sommes plusieurs à avoir une hésitation face aux orties: avec le souvenir cuisant que j'ai de ma rencontre avec ces plantes, je ne suis pas persuadée d'avoir envie d'en avoir en bouche. Mais nous finissons tous par plonger et... c'est délicieux, à peine piquant, avec un mélange d'épices qui rehausse le tout. J'ai tout de suite envie de demander la recette, et d'acheter un déshydrateur. Et puis je me souviens que j'ai une cuisine minuscule et un manque de temps chronique...

On nous invite à passer à table, une jolie table avec des bougies, une nappe blanche à fleurs, une ambiance calefeutrée. Le premier plat servi est un potage cru aux betteraves rouges et céléri-rave à la crème de noix de cajou et au raifort, décoré de fleurs de millefeuilles et d'aneth. Je n'aime pas les betteraves, pas du tout même, c'est donc avec crainte que j'ai plongé ma cuillière dans l'assiette. Et là, révélation! Ce potage cru est délicieux! Toutes les saveurs se mélangent pour donner un résultat à la fois bon et dont on sent déjà dans sa bouche qu'il est sain.

C'est après ce potage, si je me souviens bien, que je suis montée pour mon petit concert privé. Je flottais sur un petit nuage. La suite a ravi l'amoureuse des tomates crues que je suis: de fins filets de tomates de variétés anciennes, accompagnés de crackers aux pignons de pin parfumés au thym orangé et aux feuilles de pimprenelle, avec des glaçons fondants à l'huile d'olive et au basilic (et un au citron sauf erreur). Je n'ai pas de mots pour décrire mon bonheur face à cette assiette! Les crackers aux pignons, c'était très étrange, car ils avaient presque un goût de parmesan! Pour la petite histoire, mon abandon du fromage ayant été une histoire de choix éthique et pas de goût, mon fromage préféré était le vieux parmesan et je rêvais d'en retrouver le goût sans cruauté. Autant dire que ces crackers ont éveillé en moi un bonheur gustatif presque primitif, j'avoue que j'en ai même rêvé plusieurs fois depuis... Quant aux glaçons de basilic et huile d'olive, voilà bien une idée géniale avec laquelle je m'amuserais bien à la maison.


Troisième mouvement: pesto de tétragone (épinard de Nouvelle-Zélande) et de pourpier d'été avec rondelles et petites boules de betterave rouge, de betterave à sucre, de patate douce, de courgette, de navet jaune, aromatisé avec une vinaigrette infusée de fleurs mauve, le tout décoré de millefeuille et d'oseille sanguine.
Pour être honnête, quand on me parle de navets ou de betterave, ça ne me fait pas rêver. Et pourtant l'ensemble des ingrédients donnait un résultat très savoureux tout en étant intéressant pour la santé. Je devrais incorporer plus d'herbes dans ma cuisine, tiens...


Une quiche sans gluten a suivi ces délices, farcie aux orties, pissenlits et égopode, et à une crème de panais, racines de persil et noix de cajou, avec un crumble de noix et graines de tournesol,  ainsi qu'une crème de raifort et moutarde au zete d'orange. Pour l'accompagner, une salade de fleurs sauvages avec une vinaigrette à l'échalote et aux baies de sorbier. Oui, je fais ma maligne, je n'ai pas la moindre idée de ce qu'est un égopode... Ce que je sais par contre, c'est que c'était très bon, et que j'ai envie de réutiliser l'idée du crumble, toute simple et qui rehausse un plat simplement.


L'enchaînement de tous ces mets a constitué un repas bien complet, et je n'avais plus faim alors que j'étais arrivée affamée. C'est là qu'on nous a proposé du café ou du thé: un café de racines de pissenlit ou un thé à la verveine, avec du lait de noix de cajou pour ceux ou celles qui le souhaitait. En guise de dessert, des figues fraîches, et des truffes. Aaaah, ces truffes au chocolat cru avec trois différentes garnitures: fleurs de rose, fleurs de bleuets et graines de pavot. Ce sont ces deux dernières dont je rêve encore parfois, et rien qu'en écrivant ces mots j'en salive. Elles étaient onctueuses et bien chocolatées, avec ce petit goût croquant donné par l'enrobage. Il faut absolument que je me procure la recette!


La soirée touchait à sa fin, une partie des convives commençait à décliner - dont moi. Malgré l'idée lancée d'un dernier petit concert par Manuela, pour tout le onde ensemble cette fois-ci, je me suis éclipsée avant que mes yeux ne se ferment malgré moi. J'ai été enchantée de cette parenthèse magique, de ces plats très fins et du plaisir rare qu'il y a d'être servi quand on est végane (et maman).


Frédérique a créé l'asbl Infinite Seeds cette année pour mettre à l'honneur l'alimentation à base de plantes, les remèdes naturels et le jardinage urbain. Elle organise notamment régulièrement des ateliers de bombes à graines pour les enfants, des rencontres autour de la cuisine crue, etc. La page Facebook d'Infinite Seeds est un enchantement de belles photos, et son interview ici donne une belle idée de son point de vue et de ses projets. Bonus track: trois recettes - j'ai mon oeil sur les truffes...

Anja est aux commandes de Herbae, dont le but est de proposer des herbes bio, de les cultiver dans un environnement agricole et urbain, et de proposer des alternatives natuelles dans la vie quotidienne. Elle participe notamment à la Ferme du Chant des Cailles à Watermael-Boitsfort Elle avait préparé un sachet tisane maison à base de plantes sauvages, un par convive. On peut suivre son activité sur la page Facebook de Herbae.

Manuela joue du violon alto et explore une autre façon de proposer de la musique, en proposant ces mini-concerts en face à face.

Si ces femmes de goût préparent de nouvelles tables d'hôtes, je pense que je proposerai à Mr Vegan de m'y accompagner, pour une soirée à deux et plusieurs dans la volupté de papilles ravies.

05 November 2013

Paris Vegan Day 2013: une bonne moyenne entre du trop et du pas assez

C'était il y a plus de trois semaines, il est temps que j'en parle! je suis donc allée avec Mr Vegan au Paris Vegan Day, événement que nous attendions depuis longtemps, ardemment, impatiemment, enthousiasmés par l'édition de 2011 à la Bellevilloise. Nous y avons retrouvé un couple d'amis végétariens et un ami omni curieux, prêts pour une journée de découvertes, de rencontres et de cours de cuisine.

Cette année le Paris Vegan Day a vu grand et s'est installé aux Docks, Cité de la Mode et du Design. Là où l'on avait frôlé l'asphyxie à la Bellevilloise il y a deux ans, ici on s'est un peu perdus au début. L'événement y a perdu en sympathie mais y a gagné en ampleur. On ne peut pas tout avoir.

D'autres que moi ont déjà mentionné les soucis d'organisation avec plus ou moins de courtoisie. J'en conclus, chanceuse que j'étais d'avoir été à quelques mètres des portes à l'ouverture, qu'un tel rassemblement mené par une équipe de bénévoles fait ce qu'il peut. J'en pense que se faire cambrioler la veille au soir c'est un sacré choc à assumer le lendemain qui peut bien bousiller la meilleure organisation du monde. Mais j'ajoute que quelques éléments pourraient facilement être améliorés pour la prochaine édition.

Pour éviter de faire la file à l'entrée, on pouvait acheter les billets en prévente. Brillante idée, qui aurait eu l'effet voulu si les places étaient des billets à télécharger qu'il aurait suffit de présenter à l'entrée. Le système de vérification de numéro et de carte d'identité par une seule personne a créé l'embouteillage qui a mis une bonne partie des participants de mauvaise humeur. Une heure de file, ça peut fâcher. Surtout que ça a ouvert avec trois quart d'heure de retard. Là c'était l'agent de sécurité des lieux qui était apparemment en cause, mais informer la foule glacée aurait beaucoup aidé. ON salue l'initiative de faire rentrer les familles avec enfants en priorité - nous avions laissé les nôtres à Bruxelles et avons donc patiemment attendu. Enfin, les cours de cuisine étaient du coup complètement décalés, mais il a fallu se rendre vers les tables de cours pour avoir les informations. La prochaine fois, une meilleure communication serait un atout non négligeable.

Entrés dans les cinquante premiers, nous avons eu la chance de découvrir les échopes sans qu'il y ait trop de foule. On a donc fait nos petites emplettes, acheté le livre Vegan! Le choix de la vie de Catherine Hélayel, dégusté (et acheté) des chips de kale chez Fantastic Vegan, opéré à une razzia de Vegusto, refait notre stock notamment des bonbons chez Un Monde Vegan (la saison des anniversaires d'enfant va bientôt commencer), et discuté avec quelques autres exposants. Une petite visite très sympa.

Après une rapide analyse de la situation alimentaire, comprenant qu'il n'y avait qu'un seul lieu pour se restaurer, nous avons été y acheter des croissants, des pains au chocolat et des sandwiches pour nous et pour nos amis bloqués plus loin dans la file - et pour notre petit déjeuner du lendemain, histoire d'en profiter encore plus. Voilà bien quelque chose de dommage: alors que les véganes de ce petit coin du continent ont enfin une journée où se retrouver et où ne pas devoir se préoccuper de la nourriture, ne pas devoir lire d'étiquette, ne pas devoir s'enquérir des contenus, etc., il est regrettable qu'il n'y ait eu qu'un seul point de restauration. J'aime beaucoup le Gentle Gourmet Café, j'y vais dès que possible et je compte sur eux pour survivre à Noël à Paris, mais j'aurais apprécié trouver ce jour-là d'autres qu'eux, de la variété. Et tous ceux qui sont arrivés après auraient certainement aimé ne pas devoir refaire la file pendant une heure pour manger. On a donc repensé avec nostalgie à la dernière édition qui proposait plusieurs stands avec possibilité de déjeuner (Wheaty, Loving Hut,...). Même si au final on s'est régalés.


Côté cours de cuisine, un couple d'amis et moi nous étions inscrits pour la version asiatique. Arrivés à l'heure dite (soit la nouvelle heure, avec les retards accumulés) vers les tables consacrées, nous avons été bien surpris de constater que les cours étaient en réalité des démonstrations (ce qui explique le prix très bas de chaque cours, ceci dit), mais surtout que finalement tout le monde pouvait y assister et qu'il n'y avait aucun contrôle des réservations.
Il est clair que le cambriolage a eu un fort impact sur l'organisation de ces cours, et que cela a dû créer une petite panique. Ceci dit, il aurait été plus avisé de mieux isoler les lieux et de bien filtrer l'entrée vers ces tables. Un manque de bénévoles, peut-être? On ne peut que penser que ceci sera corrigé pour la prochaine édition.

Le cours/démonstration auquel nous avons assisté était donné par Marie Chia et Shane Stanbridge, un couple très sympathique venu de Californie, qui a préparé devant nous un un Banh Mi, sandwich vietnamien fait de tofu mariné, de daikon et carottes marinés au vinaigre, d'un pâté de lentilles et noix grillées, et couronné de piment. Le cours était très convivial, avec Shane qui cuisinait, Marie qui lui donnait quelques indications et qui faisait la traduction vers le français. Nous avons pu goûter le résultat, très bon et fort piquant, et nous avons également pu laisser nos coordonnées pour recevoir la recette. Je confirme que Marie et Shane nous ont bien envoyé celle-ci deux semaines plus tard.

J'avais repéré deux conférences auxquelles je voulais assister: 
  • celle du Dr Jérôme-Bernard Pellet sur les bienfaits du régime végétal sur la santé et de Mély sur la naturopathie et le végétalisme
  • celle au Village des Enfants sur Naître et grandir végétalien.
Au final, je n'ai assisté à aucune. La faute au programme chamboulé et au manque de communication qui fait qu'on ne savait jamais ce qui se passait à quelle heure. Et la faute à une forme de lassitude au bout d'un certains nombre d'heures plongée dans la foule et le brouhaha qui fait que je n'ai pas réussi à tenir jusque 16h30, la nouvelle heure de la conférence sur les enfants végétaliens...

Par contre, j'ai continué mes achats au stand des adorables responsables de Vegan Mania, découvert Les Petites Trousses de Jules, discuté chaussures avec la charmante tenancière du stand Végissime, et happé comme une fan girl de 14 ans Leanne Mai-Ly Hilgart, fondatrice de Vaute (ex-Vaute Couture). À ce stand-là je me réjouissais de trouver un joli t-shirt voire de claquer ma tirelire pour avoir enfin un manteau bien chic et bien chaud à prix réduit (parce que mazette le prix de base ça a beau les valoir c'est un choc). Et évidemment, il n'y avait presque pas de stocks, alors j'en suis repartie avec des t-shirts... pour les enfants.


Après tout ça, mes pieds ne suivaient plus, ma tête avait le tourni. Un petit passage à l'exposition des fruits et légumes, en chemin vers l'espace des cours de cuisine pour voir si on pouvait encore assister à quelque chose, mais nous étions fourbus.
Nous avons donc tous déclarés forfait en milieu d'après-midi et sommes partis boire un verre et nous retrouver. J'ai passé une très bonne journée, mais je l'aurais voulue excellente. L'édition de 2011 avait été une bien meilleure réussite, mais je suis sûre que l'équipe des organisateurs peut retrouver cet esprit et reconquérir le public en mettant les bouchées quadruples sur l'organisation et la communication. Car une bonne partie des petits soucis serait passée sans trop de problème auprès du public si celui-ci avait été informé.

Mes regrets? Ne pas avoir pu assister aux conférences que je convoitais, et ne pas avoir vu le film Vegucated qui y était projeté. Je ne sais toujours pas dans quelle pièce cela se passait, d'ailleurs. Et dans la fatigue avoir complètement zappé le village des associations...

Mais je signerai à nouveau sans hésiter pour le prochain Paris Vegan Day. Parce que tous ces soucis d'organisation ne peuvent que s'amenuiser. Parce que c'est un événement unique. Parce que les stands. Parce que les associations, justement. Parce que les rencontres. Parce que les découvertes. Parce que un jour, une fois, être normal, se fondre dans la foule, ne pas devoir tout scruter vérifier, un jour, être un peu comme une espèce de star parmi plein d'autres stars, et être bien.
Le lendemain, avant de repartir pour la Belgique, nous avaons fait notre petit pélerinage habituel chez Vegan Folie's où nous avons dévalisé les cupcakes et cheesecakes, pour faire des provisions et pour distribuer au goûter. Un endroit toujours aussi délicieux et toujours aussi sympathique. La charmante jeune femme présente nous a préparé des sandwiches à la minute en apprenant que nous reprenions la route et que nous ne pouvions pas attendre l'heure "officielle" où les sandwiches apparaissent à la carte. J'en étais très reconnaissante, et plus tard mes papilles en ont été plus que ravies. 

Et évidemment j'ai oublié de prendre des photos de cette dernière étape... le temps que j'y pense, tout était déjà mangé!

04 November 2013

Interlude cocooning avec pancakes (ou crêpes, ou ni l'un ni l'autre, ou les deux)

Le week-end pluvieux, le cadet un peu malade, l'ambiance grasse matinée (jusque 8h du matin, un luxe rare dont on ne se souvenait plus), l'envie de se faire plaisir... tout concordait dimanche pour m'amener derrière les fourneaux et faire des crêpes.

Aux débuts de notre végétalisme j'avais cru que la cause des crêpes était perdue, or en fouillant bien on peut trouver plein de recettes végétaliennes qui ont l'air délicieuses. Mon choix s'est porté la première fois sur la recette des Perfect Pancakes de Joy Tienzo, et j'y suis depuis restée fidèle. Cette recette est à la fois facile, rapide, et bluffante. Il suffit d'avoir du lait de coco sous la main. Un ami omnivore incurable en avait été soufflé, tellement le goût était comme les vraies (sic). Une recette de vrais pancakes végétaliens, donc.


Pour tout avouer, je n'ai pas de moule à pancakes, et je préfère les crêpes. J'ai donc utilisé ma poêle la plus petite, qui reste plus large que la forme officielle du pancake, et j'ai utilisé la mesure préconisée dans la recette pour la quantité de pâte à utiliser à chaque fois.

Le résultat est un hybride à mi-chemin entre le pancake et la crêpe, plus large que le premier mais plus épais que la seconde, et cela nous convient bien. Après, suivant les goût, chacun y va de sa cassonade, de son sirop d'érable, ou de ses dessins... Un chouette petit déjeuner de dimanche pluvieux.




31 October 2013

Mark Post et la viande in vitro à TEDxBrussels

Mes aventures à TEDxBrussels, deuxième partie.

J'attendais la présentation de Mark Post Feeding the Multitude avec attention, le carnet de notes bien ouvert et le stylo prêt à transcrire. Mark Post, monsieur Viande In Vitro. J'avoue que je ne m'étais pas renseignée plus que ça sur le sujet auparavant, mais je sais que le sujet fait débat chez les véganes. Progrès? Nouvelle aberration? Comme souvent, l'affaire n'est pas simple...

Son précepte de base? Les ressources manquent, les bovins engloutissent de la nourriture qui pourrait servir à nourrir ceux qui en ont besoin, les élevages sont des catastrophes environnementales. Il a ensuite enchaîné en expliquant qu'une solution pourrait être que nous devenions tous végétariens, ce qui serait même meilleur pour la santé. Simple, logique. Sauf qu'évidemment on ne pouvait pas en rester là. On pouvait pousser la réflexion plus loin et aborder le végétarisme à l'échelle planétaire ou parler du véganisme. Mais non, la voie choisie est toute différente.

Alors comment passe-t-on de ce raisonnement à la viande in vitro? Facile, en sortant de son chapeau une vidéo avec des images de barbecue et un "spécialiste" qui explique que nous sommes une espèce conçue pour aimer la viande... Voilà. Non, non, il n'y a pas d'autre argument, je vous assure. Nous sommes conçus pour aimer la viande, alors hop, c'est fête, allons-y gaiement. Il y a tellement de choses qui ne vont pas dans cette phrase, que je ne sais pas si je dois m'étendre dessus ou bien passer à autre chose (développement A: nous sommes conçus pour aimer le sexe alors on se sert partout? - développement B: euh, non, en fait non, nos corps ne sont pas du tout conçus pour digérer la viande, oups). Pour l'heure, je suis comme lors de la conférence, c'est-à-dire que j'ai donc suivi le reste de son discours en étant bien énervée.
Pragmatiquement, la procédure consiste à extraire des cellules de muscle et de gras de vache. Avec une cellule souche on peut ainsi théoriquement produire 10 mille kilos de boeuf. De ses propres dires, le résultat n'est pas encore à la hauteur des attentes gustatives et doit encore être amélioré. Il affirme qu'à terme le résultat sera "plus efficace". Et il sait cela parce que nous voulons manger de la viande, à l'exception des 3% de végétariens dans la salle. De nouveau, cet argument fallacieux.

Mark Post a également abordé la question de la peur de l'inconnu, contredite par des sondages montrant que plus de la moitié des gens sont prêts à goûter la viande in vitro. On connaît la valeur des sondages, pas besoin de traîner sur le sujet.

Pour terminer, il a présenté une possible cuisine du futur où chacun peut reconstituer sa viande lui-même avec un incubateur maison. Cette partie-là m'a perturbée parce qu'elle m'a séduite de manière inattendue. L'idée d'être aux commandes de cela, et surtout de "voir" qu'il n'y a aucune souffrance dans le processus m'a soudain attirée. Et puis j'ai repris mes esprits, et mon cerveau a clignoté "danger"! Parce qu'autant la viande in vitro a l'avantage de réduire l'impact écologique et de diminuer le nombre d'animaux maltraités, autant elle reste de la viande, qui est tout à fait inutile voire nocive au corps humain, et les cellules souches ne tombent pas du ciel. Ces cellules viennent elles-mêmes d'un animal...

Et surtout, on en reste avec un postulat de base complètement bancal et très puéril, cette hypothèse selon laquelle puisqu'on a envie de quelque chose (ici: de viande) on y a droit.

29 October 2013

TEDxBrussels, à la végane

Troisième événement de ces dernières semaines qui m'enthousiasmait déjà des semaines avant le jour J (non je n'ai pas encore parlé des deux autres, j'écris en retard et à rebours), TEDxBrussels a été une journée intense, longue, avec des moments très intéressants et des coups de pompe. Une expérience enrichissante, peut-être moins que je ne l'aurais souhaité parce que l'esprit de l'événement bruxellois est plus orienté scientifique et business que d'autres alors que je rêvais de plus de culture et de créativité, mais une expérience que je réitérerai avec plaisir l'année prochaine si possible.
D'un point de vue végane, les discours étaient assez fascinants. J'ai pu constater une fois de plus l'intense déni culturellement ancré dans la socété, le clivage complet que d'aucun entretiennent lorsqu'il s'agit des animaux et/ou de l'alimentation - et auquel je participais également jusqu'à il y a quelques années. Déni qui entraîne notamment des postulats de base de recherches complètement faussés. Ainsi Anthony Evans et ses glowing plants qui revient avec les OGM sur base du fait qu'il n'y a pas assez de nourriture pour toute le monde - alors que si, en fait, il faut juste arrêter d'en gaspiller pour la transformer en viande. Je ne parlerai pas non plus de toutes les expérimentations animales qui ont accompagné certaines des découvertes présentées.

Deux allocutions m'ont particulièrement marquée en tant que végane: celle de Mark Post sur le développement de la viande in vitro, et celle de Diana Reiss sur la conscience des dauphins. J'avais comencé à en parler ici puis me suisi vite rendue compte que chacun méritait son billet personnel. Développement à venir, donc.

Parallèlement, j'avais écrit aux organisateurs aux préalable pour leur signaler qu'il y aurait une végane dans la salle et leur demander si le buffet de midi prévoyait quelque chose de compatible. On m'a répondu très gentiment qu'il y aurait plusieurs sandwiches végétariens et une option végane au curry de légumes. À moitié rassurée, j'ai quand même pris une banane et une tartine maison dans mon sac, et j'ai bien fait: le curry de légumes était bien végétalien, mais il était dans un "sandwich mou", le typique pain belge au lait...

Je leur ai écrit ce matin pour leur signaler ce souci, et ils m'ont répondu dans l'heure en s'excusant, en disant qu'ils le mentionnerait dans le débriefing de leur traiteur, et en me proposant une réduction non négligeable sur mon ticket de l'année prochaine. Rendez-vous donc l'année prochaine pour voir comment tout ceci évolue...

17 October 2013

Veganbox - une petite végane dans l'univers de la box

Je ne suis pas du tout attirée par cette nouvelle mode des Box. L'idée de dépenser de l'argent à l'aveugle pour recevoir des produits surprise dont on pourrait très probablement ne pas avoir besoin m'apparaît comme un gaspillage farfelu. Sans compter que la probabilité qu'il y ait des produits non vegan dans ces boxes est extrêmement élevée, voire incontournable. 

Mais quand j'ai entendu parler de la création d'une Veganbox, j'ai tendu l'oreille. Le concept de découverte dans un marché en plein essor, avec des informations qui circulent encore difficilement qui font qu'on ignore l'existence de certaines alternatives, m'avait déjà fait contacter Vegan Cuts il y a quelques années pour savoir s'ils livraient leur Snack Box en Europe - la réponse est non, enfin si, si on veut vraiment, mais avec des frais postaux exhorbitants, donc non.

Évidemment les premiers mois la toute nouvelle VeganBox ne pouvait être livrée qu'en France métropolitaine. Frustration, attente. Et puis la responsable, Noémie, a annoncé sur la page Facebook de Veganbox que la livraison était désormais possible en Belgique, en Suisse et au Luxembourg en point Mondial Relay. Joie! L'opération a toutefois été un peu complexe car le site n'est pas configuré pour cette option, et ne proposait que la possibilité de livrer et de facturer en France. Quelques échanges de mails avec Noémie plus tard, notre commande était passée, ouf! Et une dizaine de jours après, nous avons reçu notre Box. Celle de septembre. (Oui je suis lente dans la rédaction de mes billets...)

Alors tout d'abord, la VeganBox, elle est jolie. Une présentation sobre, symple, stylée. Et ça n'a l'air de rien mais c'est important. Moi ça m'a rendue encore plus curieuse et joyeuse à l'idée de l'ouvrir (et puis je vais récupérer le packaging pour emballer un cadeau à Noël ou à un anniversaire je pense...). La ficelle qui l'entourre est agrémentée d'une étiquette personnalisée au nom de l'acheteur. Une petite attention qui fait la différence.

Qu'est-ce que j'ai trouvé dans ma box?
  • Un petit berlingot de lait de soja Provamel à la banane: testé et approuvé par Mademoiselle Quatre Ans.
  • Un sachet de gelée de fruit à préparer à la framboise de Just Wholefoods: pas encore essayé, j'avoue que je ne suis pas très gelée, mais il est à parier que la chose va amuser la génération montante
  • Un mélange pour préparer des Falafel de Amisa: comment se fait-il que je ne l'ai pas encore utilisé, nous qui sommes des grands fans de falafels? Une erreur à réparer très prochainement.
  • Un pot de mayonnaise Plamil estragon et ciboulette: la préférée de Mr Vegan, ça tombe bien.
  • Un yaourt pêche abricot de Really Not Dairy: qui conserve jusqu'en 2014 et n'a pas encore été consommé.
  • Une barre snack Picknicker de Viana: je ne connaissais pas, accro que je suis spacebars de Wheaty. Je l'ai donc dégustée dans les premières 24 heures. Texture et goût, tout y est. Une bonne candidate pour remplacer parfois les autres.
  • Un sachet de popcorn Bloom's goût piquant: Mr Vegan et moi l'avons ouvert en cachette, et l'avons trouvé asez bon, bien piquant, même si je regrette le goût un peu trop caramélisé pour mes papilles.
  • Un petit sachet de biscuits à la vanille Orgran en forme d'animaux: ma fille les aime bien. Le sachet est par contre arrivé ouvert, visiblement éclaté dans le transport, et les biscuits écrasés et émiettés dans le fond de la boîte - dommage.
  • Un mini-pot de gelée de fruit maison: très joli avec son emballage tout mignon, tellement mignon qu'on n'a pas encore osé l'ouvrir!
En bonus, une feuille avec une introduction sur la thématique de la box du mois (en septembre: des produits à préparation rapide pour le mois de la reprise où plus personne n'a le temps), la présentation des produits présents dans la boîte listant leur composition intégrale, des recettes à faire à partir de produits contenus dans la box, celle de la gelée maison, la traduction du mode d'emploi de la préparation pour gelée reçue, et une marche à suivre pour réaliser son propre baume à lèvres végane (baume à lèvres qui constituait apparemment le cadeau des abonnés ce mois-là).
Les recettes se retrouvent sur le site. Et enfin, les abonnés reçoivent en outre un cadeau fait maison chaque mois (donc).

J'ai été ravie de cette box, et de la possibilité d'être surprise en étant vegan, un plaisir rare. On sent un réel investissement de Noémie, sa créatrice, et un soin apporté aux détails. Des petites attentions, un ensemble soigné, et un retour rapide par mail lors de questionnements pour la livraison, voilà une petite entreprise qui commence bien.

Je ne suis pas sûre de vouloir m'abonner pour l'instant, mais je vais certainement commander régulièrement cette box, probablement déjà celle de novembre d'ailleurs...

16 October 2013

Muffins choco-noisette

En attendant des billets plus développés, un petit mot pour parler d'une recette du livre 100% végétal et gourmand de Marie Laforêt. Car comme d'habitude, je n'ai pas été déçue. Pour un brunch improvisé il y a quelques semaines, j'ai dû faire le point sur ce que j'avais dans mes placards avant de cuisiner quelque chose rapidement.

De la pâte de noisette? Hop, c'est l'occasion de tester les muffins choco-noisette! Comme j'allais à un brunch avec enfants, j'ai triché et utilisé des moules à cupcakes, histoire de doubler le nombre de muffins obtenus et d'en diminuer la grosseur. Idéal pour les petites mains.

Je ne peux que recommander cette délicieuse recette, les muffins ont été engloutis, et plein de petites bouches enrobées de chocolat réclamaient d'en avoir plus. Voilà des muffins qui vont s'inscrire dans la liste de ceux que je fais régulièrement pour les anniversaires et autres occasions.


04 October 2013

Au Parlor Coffee, on mange un bagel, une soupe et des smoothies

Assez récent, le Parlor Coffee a ouvert il y a environ fin 2012 en haut de la chaussée de Charleroi. Un concept à l'américaine, avec du café, du café, et encore du café, des bagels, des soupes, des pâtisseries maison et des smoothies.

Comme on ne sait jamais - et que Mr Vegan est un amoureux du café qui se devait d'y aller -, je me suis retrouvée à inspecter la carte des bagels mollement un jour de l'hiver dernier. Et surprise, un bagel végétalien se cache en bas de la carte! Vérification faite, le Veggie Parlor ne contient bien que les ingrédients listés et pas un de plus, à part le bagel lui-même bien sûr, à savoir: tofu creamcheese, avocat, concombre, tomate, laitue.

Le mélange est très frais et assez bon, même si à mon goût il faudrait un peu moins de tofu creamcheese qui a tendance à envahir le trou du bagel - et qui n'est pas du tout le meilleur que je connaisse non plus. Dans cet état, à manger à la main dans la rue ou au bureau c'est un peu casse-gueule. Généralement je demande qu'on me le coupe en deux, sauf quand j'oublie.

Au Parlor Coffee, on peut également manger de la soupe, qui les jours où on a demandé était faite à base de bouillon de légumes, donc sans risque caché. Ils font également des smoothies, et même un green smoothie. Je ne l'ai testé qu'une fois et n'ai pas inspecté pour voir si c'était toujours le même ou s'ils changeaient les combinaisons (comme la soupe, donc le goût change chaque jour). J'ai ainsi testé un smoothie avec banane, jeunes pousses d'épinards, céléri, ananas et menthe. C'était moins fort que je n'aurais imaginé, mais assez sympathique. Une bonne façon de consommer des légumes sans y penser.

Pour le reste, le lieu propose une atmosphère douce et chaleureuse teintée de jazz, dans les divers arômes de café. Nous n'avons pas encore plongé dans l'ambiance qui pourrait y régner un dimanche de brunch, mais le reste du temps il y fait assez calme. Jusqu'au jour où on s'y attablera avec les enfants, évidemment...

Chaussée de Charleroi 203
1060 Bruxelles

Heures d'ouverture:
Mardi-vendredi de 8h00 à 18h00
Samedi-dimanche de 10h00 à 18h00





23 September 2013

Mini Vegan a eu 1 an

En combien de clichés pourrais-je écrire ceci? Sur le temps qui passe à toute allure, les étapes et les rites de la vie, oh comme il me semble que sa naissance était hier et il y a si longtemps à la fois, etc. Alors donc, Mini Vegan a eu un an cet été. Et nous l'avons évidemment fêté comme il se doit.

Préparer une fête d'anniversaire pour bébé, c'est toujours un peu complexe, parce que justement il faut que ça reste simple. Nous avons fait ça en famille, avec les grands-parents qui pouvaient être présents, nous dont sa soeur, son parrain et sa marraine. Autant je bave d'envie devant les photos de certaines mamans bloggueuses, autant en pratique je me dis qu'un bébé de 1 an finalement n'a besoin que d'un bon moment bien entouré sans trop de monde. Et ce qui l'amuse le plus, au fond, ce sont les papiers d'emballage et la nourriture si elle lui convient.

Mini Vegan étant un aventurier de l'alimentation qui veut tout faire comme les grands et a assez de dents pour gérer pas mal de choses, j'ai décidé de lui faire des muffins/cupcakes d'anniversaire, comme ça non seulement il avait sa bougie, mais en plus il pouvait manger la pâtisserie "officielle". Comme je voulais trouver une recette à la fois végane et sans sucre, j'ai farfouillé l'univers cybernétique pendant pas mal de temps. J'ai ainsi déniché deux recettes de cupcakes aux carottes très similaires, une en anglais comportant des raisins secs, et l'autre en français, plus simple, que j'ai donc décidé de faire.

J'avais pour l'occasion acheté de nouveaux moules en papier pour faire un peu festif, et je m'en mords un peu les doigts. Car non seulement la pâte n'a pas levé (pas assez de levure? manque de bicarbonate de soude?), mais en plus elle a complètement attaché aux moules en papier! Le résultat n'avait du coup pas du tout la consistance ni l'apparence voulue, mais Mini Vegan a en ce qui le concerne adoré. On a coupé les bouts atteints par le papier, et il s'est fait un plaisir d'en déguster un, puis d'en réclamer un second. Je pense que c'est ce qui lui a fait le plus plaisir de la fête...

Nous n'avons fait que ceci en goûter, avec pour les grands également un cake banane-chocolat, et sa grand-mère avait préparé deux clafoutis véganes (un aux cerises, l'autre aux abricots) d'après une recette du livre 70 recettes végétaliennes.

Côté boisson, un biberon de Modilac Riz et de l'eau pour le héros du jour, du jus de fruit bio pour sa grande soeur, de l'eau et du mousseux pour les adultes! Mini Vegan a été très gâté et a apparemment passé une belle après-midi...

Et moi, cette fois-ci, j'ai tellement voulu profiter de tous les instants que je n'ai pas vraiment pris de photos, au risque de le regretter...

09 September 2013

Food Face!

Dans le monde idéal, les enfants adorent les légumes et les mangent tous avec curiosité, appétit, voire sourire. Ce monde idéal existe, il s'appelle le milieu de la phase de diversification alimentaire. Après la phase d'apprentissage pendant laquelle les solides aterrissent plus sur le sol que dans la bouche du bébé concerné, et avant que l'affirmation arrive, faisant dire à l'enfant qui grandit: "non". Après, on nage avec plus ou moins de bonheur dans la socialisation, où le merveilleux mimétisme nous amène à table "les légumes c'est pas bon". Inspirer. Expirer.

Évidemment, certains enfants adorent les légumes (ma fille, à 2 ans, grande fan de brocolis et d'avocats - à 4 ans, c'est bien fini). Et pendant longtemps je me suis dit que les parents avaient de la chance. Et puis au fil des semaines j'ai tenté de revoir mon approche. Si moi-même par fatigue je lui donne plus souvent que je ne devrais des saucisses de soja avec des frites (bio, cuites au four, mais des frites quand même), et des biscuits vegan au goûter au lieu de fruit (ça colle, ça tache), si moi-même avec mon enfance des années 80 à coups de "2 doigts coupent faim" et autres pizzas surgelées je me vautre régulièrement dans la junk food, si je montre cet exemple-là, comment puis-je imaginer que ma fille voudrait plutôt les légumes à la place du chocolat et des pâtes? Déjà, je ne devrais pas me plaindre, elle raffole de houmous, de lentilles et de chili sin carne, au moins le terrain des légumineuses n'est pas en danger...

Mais tout ça demande une belle réorganisation. L'étape en profondeur prendra plus de temps, mais j'ai dans l'ambition de modifier nos habitudes alimentaires pour (re)venir à un régime vegan sain - et d'introduire les smoothies verts dans notre quotidien. Dans un premier temps, il me fallait un plan de communication pour redorer l'image des légumes. J'ai ainsi trouvé mon nouveau meilleur ami: Food Face!

Il s'agit d'une assiette avec le visage d'un homme sans cheveux ni barbe, à décorer avec les aliments (il existe la version femme aussi, mais les possibilités sont plus limitées - sauf si on aime les femmes à barbe, ce qui peut bien faire rigoler les générations futures, pourquoi pas). Résultat: des graines germées deviennent des cheveux, un bâtonnet de carotte devient un nez, une feuille de vigne farcie coupée den deux devient deux yeux, etc. Et voilà comment petit à petit, avec un peu de rigolo dans l'assiette, mademoiselle 4 ans se réconcilie avec une assiette plus équilibrée et mange avec le sourire des graines germées, des carottes, des haricots verts, etc. On a encore beaucoup de chemin, mais c'est déjà ça...


(PS: pas très originaux non plus ces repas, on a eu une phase burger de légumes à la chaîne parce que rapide, facile et manque d'imagination de fatigue...)