10 April 2017

Soirée Menu Next Door - Le futur Judgy Vegan

Le concept de Menu Next Door, qui permet à des particuliers de cuisiner des plats à emporter et aux autres particuliers de les commander comme du take away, est très séduisant. J'ai déjà reçu des petits flyers dans ma boîte aux lettres de la par de "chefs" locaux. Mais bien sûr, l'offre est généralement omnivore. Et puis les trois fées aux commandes du futur snack The Judgy Vegan ont commencé à en proposer. Et les dates, horaires, etc. ne nous convenaient jamais.

Enfin, jeudi dernier, un menu Vegan Comfort Food nous a fait de belles promesses: mac'n'cheeze, tarte épinards et tofu, brownies au beurre de cacahuètes. Les petits V étaient en stage, on était donc un peu plus cools côté horaires que lors des semaines d'école, j'étais en fin de batterie avant mes vacances, je n'avais donc pas envie de cuisiner et chercher des idées de repas, et les horaires proposés étaient très variés. Consultation de Mister V, qui a dit oui en deux secondes, et hop, nous leur avons commandé quatre portions. 


Quand je suis arrivée pour chercher les menus, il y avait du monde dans le vaste appartement. Une jolie faune végane come on les aime. Mais comme d'habitude, avec un Mini V surexcité qui menace de tout casser et a commencé à ouvrir des portes sans y être invité dès notre entrée, je ne pouvais malheureusement pas rester discuter et devais rentrer dans un endroit où la présence de Mini V serait moins destructrice. Soupir. J'ai quand même pu échanger quelques mots avec les trois initiatrices du Judgy Vegan et me réjouis de les revoir à d'autres occasions - qui c'est qui a encore oublié de demandé qui s'appelle comment, hein? Ahem.


Bref, ce qui vous intéresse ici n'est probablement pas l'éternelle gaucherie d'une introvertie mais plutôt la nourriture. C'était comment? C'était délicieux. "Méga-bon!", selon Mademoiselle V. Les pâtes étaient crémeuses à souhait: je les ai réchauffées à la casserole avec un mini fond de lait végétal non sucré comme recommandé. La tarte tofu-épinards à la sauce tomate avait un bel équilibre de goût tout en étant fine. J'ai adoré la version réchauffée au four (au hasard, j'ai fait 8 minutes à 150 degrés), et beaucoup aimé la version froide le lendemain.
Ah oui parce que les quantités sont très généreuses! Bien sûr, en prenant des portions pleines pour des enfants on sait qu'on aura des restes - et on compte dessus, d'ailleurs, pour nos lunchs du lendemain au travail. Mais ici, avec en base quatre menus pour deux adultes et deux enfants, on en a eu pour un repas du soir, deux repas de midi et un petit déjeuner (je mange salé le matin, la tarte était parfaite pour ceci). 


Quant au brownie... Il nous a d'abord impressionés physiquement: le plus grand brownie du monde! J'en ai partagé un pour les deux enfants et ils n'ont pas pu terminer leurs parts. Mais c'est très bien comme ça, car ce brownie était une véritable merveille, et nous a offert beaucoup de restes pour faire durer le plaisir. Un délice, dont je voudrais la recette pour épater les gens, et en même temps en profiter sans devoir le faire le rend encore meilleur. J'en ai partagé un avec ma collègue le lendemain, collègue totalement omnivore, et j'ai ri quand je l'ai vue se lever à la première bouchée pour aller fermer la porte afin de pouvoir gémir de plaisir gustatif en toute tranquilité. Je la comprends.

Tout ceci ne peut que nous réjouir encore plus de la futur ouverture du Judgy Vegan. Et en attendant, elles proposent un nouveau menu demain mardi (11 avril) intitulé Sissi impératrice goes vegan avec des schnitzels, de la salade de pommes de terre et, oh la la, du chocolat en forme de Sachertorte! Je pense qu'elles vont nous revoir très vite...

06 April 2017

Une échappée parisienne avec des burgers et du rire

Parfois, on s'échappe pour un petit tour de piste. Le week-end dernier, nous avons ainsi filé sur Paris, où se trouve de la famille côté Mister V. Comme souvent quand on a deux enfants, ou seulement un, ou même aucun, les choses ne se sont pas accordées à mes plans. J'avais envisagé un départ tôt matin suivi d'un trajet sans souci, pour profiter d'un repas de midi végano-parisien tranquille avant de vaquer à nos pérégrinations sur place.


Regardez-la, la mère de famille qui célèbre le premier jour de vacances scolaires de ses enfants sans se rendre compte que ça signifie que c'est, donc, le premier jour des vacances scolaires pour les autres aussi. Voilà. Nous avons donc cumulé un départ une heure et demie plus tard que prévu grâce au manque de collaboration total de la jeune génération qui profite du premier jour sus-mentionné pour ralentir, et près de 40 minutes d'embouteillages à la frontière.


Et bien tant pis et triple zut pour les pizzas véganes rêvées, nous avons grignoté dans la voiture. Surtout les petits. Et après avoir tourné quinze minutes pour se garer (oui, Paris en voiture depuis Bruxelles c'est n'importe quoi mais à quatre c'est moins onéreux, tout simplement), nous avons été au temple si souvent convoité: Un Monde vegan. Les enfants étaient ravis, ont tout de suite sélectionné des biscuits et chocolats pour leurs boîtes à collations et à anniversaire, et nous avons dévalisé les produits frais. Une véritable razzia.


Ensuite, nous nous sommes enfin rendus à notre point de chute familial, et avons sorti les enfants qui n'en pouvaient plus d'avoir été confinés toute la journée pour les emmener avec nos hôtes profiter du soleil dans les rues, courir dans un parc, glisser sur des toboggans, arroser les chaussures des gens avec du sable (oups), grimper sur des cordes et rire trop fort mais ça fait du bien.


Et puis, tout naturellement, nous les avons abandonnés. Ou plutôt, nous les avons confiés à leurs grands-parents et leur cousine ravis de les chouchouter - l'inverse était si vrai qu'ils nous ont à peine dit au revoir. Direction Hank Vegan Burger, dont Mister V m'avait dit du bien lors de précédentes visites et où je n'avais pas encore eu l'occasion de me rendre. Notre petite échappée de couple de 2017 n'a donc pas été un resto chic et romantique, mais nous a bien ressemblé.


Le principe: une base, un choix de versions, on commande au comptoir, on va s'installer et on nous appelle quand c'est prêt. Surprise: un samedi soir, plein de monde, et on a été appelés avant même d'arriver en haut des escaliers menant à l'étage! Une efficacité redoutable, donc.
La base: "un bun fait artisanalement sur Paris spécialement pour notre restaurant vegan, des tomates, des cornichons, des oignons, de la salade et du fromage végétal fondant". 


J'ai choisi de goûter L'Allumé: sauce barbecue, poivrons rouges et jaunes marinés. Mister V l'avait déjà testé et approuvé. Cette fois-ci il s'est jeté sur La Catcheuse: sauce moutarde et germes alfalfa. Et pous chacun des potatoe wedges en accompagnement. Les sauces sont libres et maison. Je n'ai pas eu le temps de mordre dans le sien, il n'a pas eu le temps de convoiter le mien. Nous nous sommes régalés en deux temps trois mouvements. Le seul reproche: c'est fort épais donc difficilement gérable pour les petites bouches (et peu photogénique, mais c'est un détail). J'avais très envie d'un dessert, surtout qu'ils sont maison aussi, mais je n'avais absolument plus faim. Je le regrette presque.


Pour poursuivre notre soirée, nous avons marché jusqu'à la Comédie des 3 Bornes. Des amis nous ont fait l'énorme gentillesse de passer nous dire bonjour pendant que nous attendions d'entrer, ayant appris que nous étions dans les parages. Petite papote sur le trottoir, avec deux enfants (les leurs, donc) tout cools pour une sortie si tardive à leurs âges. Puis ils nous ont quittés lorsque le spectacle de deuxième partie de soirée a commencé: Arnaud Demanche, le nouveau Schwarzenegger. La salle est minuscule, j'étais au premier rang, et devais lever les yeux pour regarder ceux qui jouaient à un mètre de moi. Malgré un humour à priori pas en phase avec le mien, j'ai passé un excellent moment et pleuré de rire à plusieurs reprises face à ce récit humoristique d'un jeune Versaillais qui rêve de devenir acteur à Hollywood, et est un véritable interprète né. Sa version des films français exagère juste assez et juste pas trop celle que j'ai en tête pour que j'éclate de rire rien qu'à y repenser, et ses scènes de vie adolescente sont absolument parfaites. Quant à Antigone, pièce qui a toujours été chère à mon coeur, elle prend ici un tournant inattendu. Pas de chance, c'était la dernière, mais il paraît qu'il y en aura encore au Point Virgule. Au cas où, n'hésitez vraiment pas...