Au tout début de l'été, avant la fin de l'année scolaire, je me suis fait un petit week-end à Genève, comme cela peut m'arriver (bien trop peu souvent) pour voir la famille et les amis, et me rebrancher à ma base. Car oui, j'ai grandi en Suisse romande, comme le titre de ce blog ne l'indique pas. Après un hiver et un début de printemps bien moroses (Mister V est de Paris, nous habitons Bruxelles), rentrer pour une petite parenthèse était devenu quasi indispensable à ma santé mentale. J'y suis allée en solo, malgré les reproches des petits V qui auraient bien voulu venir voir leur cousine. J'ai culpabilisé le temps de faire ma valise, mais j'avais tellement besoin de souffler que c'était la meilleure décision.
Arrivée un vendredi matin bien tôt, j'avais un peu de temps pendant que tout le monde travaillait et que ma nièce était à l'école. J'avais mis mon réveil à 5h00 pour arriver bien à l'heure à l'aéroport, mais Mini V a fait un petit cauchemar à 4h40, et comme je n'allais pas me rendormir pour revivre une deuxième fois la douleur du réveil un petit quart d'heure plus tard, autant dire que j'étais bien à temps. Et bien crevée. Un lait russe au lait de soja chez Exki à Zaventem m'a permis de rester éveillée pour trouver ma porte et mon avion, mais aussi de ne pas réussir à profiter du trajet pour dormir. Et arrivée à Genève j'ai cherché une nouvelle dose de caféine. À noter que je n'aime pas le café, et que je ne le bois donc qu'enrobé de plein de lait végétal. C'est ainsi que je me suis retrouvée pour la toute première fois de ma vie dans un Starbucks, sachant que là je trouverais des options. En effet, il y avait le choix entre lait de soja et lait de coco. C'est donc équipée d'un soy latte plein de glaçons que je suis allée au bord de l'eau profiter du calme, et me retrouver enfin.
J'étais arrivée relativement affamée, n'ayant quasi rien mangé le matin,
pour cause d'estomac pas encore réveillé et d'étourderie - oublié de prévoir que je ne trouverais probablement rien à l'aéroport.
N'ayant pas envie de fouiller et perdre du temps pour de si basses considérations, j'étais passée dès mon arrivée à Genève prendre
un sandwich tofu fumé et carottes marinées chez Greens comme il y a deux ans.
Ce n'est qu'après que j'ai vu que chez Aperto à la gare existait un
sanwich végane au médaillon de légumes. Bon à savoir pour la
prochaine fois...
Je me suis baladée, j'ai retrouvé la famille, je me suis rebaladée, j'ai retrouvé une amie. Nous avons passé un joli bout d'après-midi à discuter sous un parasol dans la vieille ville. Que c'est bon les amitiés ancrées depuis si longtemps qu'elles ne vieilliront jamais vraiment. Je me suis baladée encore. Le simple fait d'avoir du temps pour soi est un luxe inespéré quand on a deux enfants. Marcher est un de mes grands bonheurs et je ne le fais quasi plus depuis que notre vie tourne à du beaucoup trop à l'heure. J'en ai donc bien profité, j'ai tout fait à pied. Là où les atmosphères remontent à ma jeunesse et où l'air sent toujours que le lac n'est pas loin. Là où je me sens bien. Là où je respire complètement.
En fin d'après-midi, quand les écoles ont été finies et les bureaux délaissés, j'ai retrouvé les miens dans une plaine de jeux ensoleillée. La petite s'est bien dépensée, avec les copains qu'elle connaissait et ceux qui n'auront duré que ce temps-là, entre les balançoires et les jets d'eau, boudant le bac à sable mais faisant toutes les acrobaties possibles. Pendant ce temps-là, les adultes ont organisé un petit apéro improvisé, avec collègues et parents de l'école. Houmous, raisin, artichauts marinés, petites tomates et... des chips Zweifel au paprika, qui m'attendaient adorablement car la grande faiblesse que j'ai pour elles est bien connue.
C'était un magnifique week-end, avec du soleil dans tout le ciel, et une chaleur juste parfaite. Pour tout dire, je n'ai pris que mes sandales adorées que j'avais aux pieds, et ai passé tout mon séjour comme ça (voire à pieds nus quand c'était possible, car je fais partie de la gent réfractaire aux chaussures). Bref, le temps idéal pour se ruer sur des salades fraîches. Celle ci-dessus incarnait le bon goût de la simplicité: laitue, tomates cerise, avocat, rondelles de radis, basilic du balcon, sésame et graines de potiron grillées. Un peu de melon à côté, une tranche de pain pour pousser le tout sur la fourchette, et hop.
Je ne sais plus quand on a mangé quoi (ici des pâtes aux aubergines, poivron, basilic, ail...),
mais je me souvien que tout était frais, et délicieux, et que ça manquait de
légumineuses au final mais que sur deux jours ce n'est franchement pas
bien grave. On s'est promenées en ville pour faire des petites boutiques (pour une fois que j'avais le temps!) et passer dans une librairie - ma nièce devant trouver un cadeau pour un anniversaire auquel elle était invitée. J'en suis bien évidemment sortie avec un livre pour Mlle V et un puzzle pour Mini V, histoire de leur ramener un petit souvenir aux couleurs locales - et de les éduquer au passage (mon excuse préférée pour leur offrir des choses...).
Le jour de mon départ, après un passage au marché où le sachet de cerises n'est pas arrivé bien plein à sa destination, mais la bouche de ma nièce était joyeusement barbouillée, nous sommes allés aux incontournables Bains des Pâquis. C'était la première sortie avec maillot de l'année - mais j'avais évidemment omis de prendre le mien. Place aux enfants joyeux bien contents de retrouver l'eau et ses jeux et sa joie. À la buvette, on a trouvé des jus de fruits frais et une belle assiette végétale à goûter au bord des vaguelettes: salade de riz et quinoa avec raisins secs, abricots et carottes, tofu mariné, et salade fraîche de concombres, tomates, radis, oignons... Les morceaux de tofu étaient trop gros et trop peu pressés pour avoir vraiment bon goût et profiter de la marinade, mais les salades étaient de parfaites compositions de saveurs. Inspirer, déguster. Un moment délicieux à tous points de vue avant de reprendre le chemin du quotidien bruxellois.