Pleine de bonnes résolutions, j'avais envisagé ce billet comme un partage pour la préparation de la rentrée. Et puis le temps a filé, et nous y voilà, la rentrée c'était ce matin! Un peu tard, donc, voici les quelques pistes que nous avons suivies pour préparer sereinement la rentrée de notre petite végane de 4,5 ans.
Nouvelle année, nouveaux instituteurs, il faut donc réexpliquer le régime alimentaire de notre fille. Nous avons de la chance, l'école étant petite, on a déjà notre réputation et le cas est déjà connu de tous dans les grandes lignes. Pour faciliter le travail des instituteurs et -trices, nous avons comme pour les stages d'été préparé une feuille qui reprend les élémentts clefs, des exemples de nourriture à prohiber, et nos numéros de téléphone portables à ne pas hésiter à utiliser en cas de doute.
Pour le reste, l'idée générale est de combiner trois choses essentielles:
- garantir que notre régime alimentaire soit respecté
- assurer que notre fille participe à la vie sociale de la classe comme les autres
- faciliter au maximum le quotidien des instituteurs et -trices qui doivent gérer un grand nombre d'élève et divers régimes alimentaires (allergies, végéta*isme, hallal, etc.)
L'école ayant comme politique que les enfants partagent une collation commune tous les matins, nous avons comme les autres années préparé une boîte à "collations de secours" pour les matins où celle-ci ne serait pas végane. Généralement ils ont de la soupe, mais il arrive qu'il y ait un yaourt ou du fromage. Donc: une boîte de secours. Et puis, le pain accompagnant la soupe est parfois le typiquement belge sandwich mou, qui est évidemment au lait. Et donc: une deuxième boîte, avec des galettes de riz et du pain des fleurs pour accompagner sa soupe ces jours-là. Et puis bien réexpliquer à Mademoiselle Quatre Ans qu'elle doit expliquer aux instits s'ils n'y pensent pas.
Enfin, nous avons signalé que notre fille ne mangera jamais le repas de la cantine et apportera son propre repas tous les jours dans sa glacière. Les enfants ont le choix entre l'un ou l'autre et le signalent à l'avance. Nous avons ainsi clarifié la question pour toute l'année scolaire en une seule fois. Dans les semaines précédentes, nous avons acheté deux nouvelles boîtes à tartine: les deux précédentes ont rendu l'âme après deux ans de bons et loyaux services, et il vaut toujours mieux en avoir deux parce d'une on ne sait jamais, et de deux, euh, nous n'avons pas de lave-vaisselle. Les repas de midi de ma fille varient suivant la saison, les restes de la veille et mon énergie, mais pour fêter la rentrée je lui ai préparé des petits feuilletés avec à l'intérieur de la saucisse de soja, du caviar d'artichaut, des bâtonnets de carotte et des feuilles d'épinard. J'en suis un peu jalouse, d'ailleurs.
Et enfin, une troisième boîte est allée à la garderie de l'école pour le goûter. Les trois responsables sont de grandes habituées depuis deux ans et le transfert s'est fait dans le sourire: "Ah, ça c'est pour chez nous, c'est bien ça?" Le plaisir d'être écouté et d'appartenir (c'est pour ça qu'on les remercie à la fin de l'année!).
Vous trouvez que ça fait beaucoup de boîtes? Et bien comme une fois par semaine après les cours Mademoiselle Quatre Ans va dans une autre école suivre un cours de langue, elle y a également une quatrième boîte à goûter, qui est déjà prête et que nous irons y déposer dans les jours qui viennent...
On me dit souvent que c'est compliqué et que ça doit être impossible à gérer. Alors oui, c'est parfois difficile parce qu'il faut suivre l'état de ses boîtes pour assurer qu'il y a toujours quelque chose dedans, et qu'en début d'année les instits doivent trouver leurs marques avec cette particularité. Mais pour le reste, une fois que chacun a compris les choses, ça fonctionne assez facilement! Les charmantes dames de la garderie en sont un exemple parfait.
Le seul stress, c'est d'avoir des boîtes au contenu assez varié prêtes à temps, et donc de s'organiser pour ne pas être victime des ruptures de stock ici ou là. C'est sur ce point que je me fais régulièrement avoir (début juillet: "Oh j'ai deux mois pour y penser, ça ira" - 25 août: "Ouhla, ouhla, y a plus les biscuits fourrés qu'elle adore et ça doit être prêt dans une semaine! - hum). Et puis le jour de la rentrée on se trimballe avec deux gros sacs, c'est vrai.
Mais là, quelques heures plus tard, nous voilà rassurés face à une nouvelle année scolaire qui amènera son lot de nouveautés et de découvertes, aussi simplement et merveilleusement que tous les autres parents.
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