24 December 2017

En fait (Noël)

En fait, je râle en publiant le récapitulatif de l'offre végane pendant les fêtes de fin d'année parce que je serai enfermée dans des repas de famille ailleurs, sans y avoir accès. Jalousie, je suis.

En fait, mon repas de Noël préféré, c'est un bon plat de pâtes sans prétention, entourré d'un apéritif plein de feuilletés maison au pesto de coriandre, et d'un gâteau au chocolat tout simple, voire de pas de dessert parce qu'en fait je m'en fous un peu des desserts. Du moment qu'il y a du prosecco.

En fait, tous les ans je re-regarde Love actually, et tous les ans je me rends de plus en plus compte à quel point ce film est une incarnation du sexisme, du fat-shaming, du machisme, du racisme et j'en passe.

En fait, je commence mes listes de cadeaux de Noël dès le printemps. Et j'achete des cadeaux quand j'en vois dont je pense qu'ils pourraient plaire à telle ou telle personne... toute l'année.

En fait, j'ai généralement trouvé tous mes cadeaux sauf un ou deux maximum dès fin novembre et stresse complètement parce que je ne supporte pas la foule du shopping de Noël en décembre.

En fait j'ai surtout envie de ne plus rien acheter de matériel, mais de faire des cadeaux qui répondent à des besoins, qui peuvent aussi être de seconde main, des cadeaux faits de moments ensemble et de temps passé pour et avec l'autre.

En fait, on profite de l'occasion des fêtes pour offrir ce qu'on veut donner aux enfants de gros, en se retenant parfois pendant des mois  - et c'est ainsi qu'ils ont un 24 décembre reçu des trotinettes en pleine neige... ou un réveil en pleines vacances de Noël.

En fait, mon jour de Noël préféré, c'est un réveil tard (genre 8h00, un truc de fou quand on a des enfants, quoi), profiter de ses cadeaux en famille, puis aller au cinéma avec les enfants. Mais ça n'arrive jamais.

En fait, Noël, on s'en réjouit, puis on l'appréhende, puis on le subit, puis on en profite, puis on mange trop, puis on culpabilise, puis on ne sait plus trop, puis en fait on est bien, puis en fait c'est l'enfer, puis au bout du compte c'est un rituel qui a le sens qu'on lui a  donné, chacun à sa façon, et qui joue le même rôle important que tous les rituels de marquer nos vies, de les rythmer, de nous faire partager et de nous faire avancer.

Du moment qu'il y a du prosecco, en fait.

No comments:

Post a Comment