04 February 2014

Qu'est-ce qu'on mange aujourd'hui? Un dimanche mi-sain mi-bousculé

Un dimanche un peu exceptionnel côté sucré, un dimanche tout chouette comme on les aime - et non, les deux éléments ne sont pas liés!

Ce dimanche-là était le jour de la Chandeleur, de Sainte-Brigitte, d'Imbolc,... en tous les cas, une bonne excuse pour faire des crêpes. Cette fois-ci, c'est Mister Vegan qui est allé aux fourneaux, et qui a doublé les quantités de notre recette fétiche pour nous garantir un quota suffisant - comme il l'a affirmé avant de commencer: il est mathématiquement impossible d'obtenir autant de pancakes que promis par la recette en respectant ses dosages. Qu'à cela ne tienne, on double le tout et on se retrouver avec des restes à réchauffer le lendemain matin. En résumé: un réveil très agréable.


Pour le repas de midi, au lieu de laisser le sort décider pour cause de choix trop tardif, je me suis emparée des topinambours en stock pour improviser un gratin - de topinambours, donc. J'adore ce légume, mais on en mange rarement parce que l'épluchage n'est pas mon sport préféré, et qu'il ajoute un bon handicap dans le temps de préparation des repas - le temps étant chez nous, on ne le répétera jamais assez, une denrée de luxe.


Une petite cuisson à la vapeur plus tard, je les ai coupés en rondelles, jetés négligemment dans un plat à gratin, arrosés de crème d'avoine, saupoudrés de sel aux légumes, de poivre (ah non, tiens, je me rends compte que j'ai oublié le poivre!), et de noix de muscade râpée. J'ai bien mélangé le tout avant de le recouvrir de levure de bière maltée, le truc infaillible pour qu'un plat intéresse les enfants. Et hop, au four une vingtaine de minutes.


J'étais en forme, j'ai donc préparé à côté de ça des champignons sautés à la poêle: ils ont commencé en jolies rondelles, et terminé en morceaux comme ils viennent. J'ai gardé l'énergie ainsi économisée pour laver de la salade de mâche/blé, attaquer une pomme, et les présenter l'une à l'autre. Et comme nous sommes pour la répartition des tâches dans le couple, c'est Mister Vegan qui a fait la vinaigrette.



Pour accompagner tout ça, on a simplement servi des tranches de pain épaisses. Les enfants ont picoré, nous nous sommes régalé. Tant d'efforts ont porté leurs fruits: ce que Mlle Vegan a préféré, ce sont les champignons, et Mini Vegan le pain...

Au goûter, nous avons essayé des cookies dénichés par hasard et nous sommes régalés - un peu plus à ce sujet très prochainement.


Après une après-midi festive - un anniversaire d'adulte, cette fois-ci -, nous avons dû aviser face à un revers temporel sévère qui nous a fait retrouver la cuisine une heure plus tard que prévu. La blanquette de seitan prévue n'avait aucune chance d'être prête à temps pour le repas de la jeune génération.

J'ai donc improvisé pour les enfants un repas absolument pas recommandable mais rapide à faire, calme à consommer, et sans risque de devoir tout repeindre après - les expériences de Mini Vegan avec les plats à base de riz ou de semoule faisant trembler de peur les bibliothèques avoisinantes.
Pâte feuilletée, saucisses de soja, caviar d'artichaud, carottes et olives m'ont fait de l'oeil. J'ai coupé la pâte en huit parts, réparti du caviar d'artichaut sur toutes, puis déposé sur chacune une morceau de saucisse de soja, un bâtonnet de carotte et une olive découpée. J'ai ensuite roulé le tout en croissants et cuit une quinzaine de minutes à 200 degrés. Facile, rapide, pas sain du tout. Les enfants ne s'y sont pas trompés, ils ont adoré. Cela faisait longtemps que nous n'avions plus assisté à un repas aussi serein, à peine ponctué de "aco! aco!" de Mini Vegan qui en redemande encore.

(Il n'y a pas de photos de ces feuilletés parce que je ne suis pas infaillible, mais ils étaient d'un modèle très proche de ceux-ci)

Pendant ce temps-là, en cuisine, Mister Vegan découpait tout ce qui passe sur son chemin: oignons, ail, champignons, carottes, seitan. Pour les champignons, il a bénéficié de l'aide précieuse de Mlle Vegan, qui aime bien participer au quotidien familial. Pour le reste, j'ai perdu le fil, qui implique apparemment du bouillon de légumes, du vin blanc, du tamari, de la crème d'avoine ou de soja et de l'arrow root ou de la maïzena, selon les jours, selon les choix.

Je ne sais pas trop quel est le mystère de la création qui se passe en cuisine, mais ce que je sais, c'est que la blanquette de seitan de Mister Vegan est un plat divin, qui de plus fait appel à des réminiscences de mon enfance - la cruauté dans l'assiette en moins. Avec du riz, elle constitue un repas d'hiver parfait.


Une fois les enfants couchés et même endormis, nous avons dégusté ce bon petit plat avec plaisir. J'aimerais vous dire qu'on a mangé aux chandelles, les yeux dans les yeux, sur une bonne musique d'ambiance. Mais soyons honnête: on a décrété ce dimanche jour du grand n'importe quoi et on a mangé côté à côté devant le premier épisode de Sherlock. Et c'était parfait.

La forme de ce billet est inspiré par les What We Ate Wednesday que je lis régulièrement chez Bonzaï Aphrodite.

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