Je ne suis pas du genre à prendre de bonnes résolutions, parce que j'ai l'impression que c'est le meilleur moyen de ne pas faire ce qu'on espère. Je ne vais donc plus promettre d'être plus régulière ici, mais y revenir spontanément, parce qu'écrire sur ce blog me manque.
Depuis la rentrée scolaire, je n'ai cessé de courir, et des événements divers m'avaient bien minée. Alors je respire un grand coup, et je reviens ici partager nos expériences, nos plaisirs, et parfois mes coups de gueule aussi. Jusqu'ici j'ai gardé une forme de distance en écrivant, déformation professionnelle d'ancienne journaliste. Mais comme je l'écrivais il y a bientôt deux ans, non le quotidien n'est pas forcément toujours tout youpi, et ce n'est pas grave. Je me souhaite donc une plus grande souplesse ici.
Mais revenons-en au titre de ce billet: alors, qu'est-ce qu'on a mangé en cette fin d'année?
Comme d'habitude nous avons fait deux arrêts pour célébrer nos deux familles, se retrouver tous entre les différents pays, et voir la joie des cousin.e.s qui se retrouvent malgré des âges parfois très disparates.
Premier arrêt, Paris, où nous sommes les seuls véganes (de la famille, pas de la ville!) mais où notre neveu ado est végétarien. Cette année, nous n'avons pas commandé de grand repas chez Gentle Gourmet ni de bûche chez Vegan Folie's. Pourquoi? Parce que très honnêtement les tarifs du premier, qui espère obtenir une étoile, deviennent très prohibitifs et que nous aspirions aussi à des plats plus simples. Quant à Vegan Folie's, toujours délicieux, c'est uniquement une histoire de... flemme. Quand on n'a que 48 heures à partager, on n'a pas envie d'en perdre plusieurs dans le métro à chercher une bûche. Du coup j'ai fait un simple gâteau au chocolat que nous avons amené, et puis hop, les enfants en étaient ravis.
J'avais repéré le traiteur Oulala, qui proposait un menu de Noël quatre plats à 30 euros par personne et livré à domicile, assez tentant. Et puis ma belle-famille a fait la révolution! Tout d'abord, mes beaux-parents sont allés au marché de Noël des Halles 100% végane faire des repérages, et en sont revenus avec du faux gras et des terrines de Oulala, ainsi que des macarons et mendiants de ils-ne-savent-plus-qui.
Forts de ces découvertes et après discussion avec le reste de la famille, ils ont changé toutes leurs traditions: au lieu de préparer leur menu standard à côté duquel nous avons le nôtre, ils ont décidé de proposer un repas identique pour tout le monde, avec juste un ou deux à côté plus connotés. Un merveilleux geste! Du partage, du vrai Noël, joie!
Tout le monde semblait avoir apprécié notre buffet de l'année dernière, et du coup nous avons tous mangé... de bons mezze libanais! Et les enfants, qui souffrent souvent pendant ces repas interminables et trop complexes, étaient pour une fois ravis, du houmous jusqu'aux oreilles.
Voici donc quelques instantanés de ce premier repas de fête, qui a été dédoublé puisque finalement le lendemain midi on a mangé les restes, tout simplement.
Faux gras et deux terrines de Oulala. Honnêtement je n'ai pas été convainvue par le faux-gras, mais je dois avouer que je n'ai jamais été une fervente du foie gras avant mes prises de conscience, et que ceci souffrait probablement d'une apparence-texture peu attirante qui a dû influencer mon jugement. Les terrines (potimarron, blettes, épinards, pignons) étaient de leur côté très bonnes. Cela donne envie de goûter d'autres mets de ce traiteur à l'avenir.
Plein de bons petits plats libanais: houmous, taboulé, falafel avec sauce tahina, feuille de vigne, chausson aux épinards, moutabal, moussaka... Manquent sur la photo les pommes de terre piquantes, l'assiette était trop petite pour tout y mettre en une seule fois vu le grand choix! C'était un vrai régal, le traiteur ayant fourni ces mezze devrait nous revoir chez lui dans les années à venir.
Les macarons de on-ne-sait-pas-qui, très bons. La version chocolat-orange s'effritait mais était un pur bonheur. (Les mendiant de on-ne-sait-pas-qui-bis sont plus haut.)
Ensuite, nous avons repris la route pour notre deuxième arrêt, dans la campagne belge, où nous avaient rejoints mon frère, ma belle-soeur et ma nièce, arrivés de Genève. Là nous attendaient les traditionnels cougnous/cougnoles, selon la recette de Mlle Pigut. Pour une étrange raison, ils avaient moins bien levé que l'année dernière, les mystères habituels des pains et compagnie qui parfois sont capricieux...
Pour cette édition 2015, le repas de Noël a été végane pour tous également, et il a été parfait également. Après le Liban, nous sommes passés aux saveurs de l'Italie. Pas d'entrée pour cause d'apéritif bien fourni - et pour ne pas faire durer trop un repas avec des petits enfants. Le plat principal, lui, était une délicieuse polenta au romarin passée au four, avec une crème (d'avoine) aux morilles, et des tomates cerise confites au four.
Le mélange de ces saveurs était fantastique, et rien que d'y penser j'en salive. Bien évidemment, les enfants ont boudé les morilles. Mlle V parce qu'ils étaient tout de même très étranges et qu'elle s'est sentie trahie car elle attendait les champignons "de base" qu'elle adore, et Mini V parce qu'il n'aime pas les champignons de toute façon. Quant aux tomates, on n'a même pas osé leur faire l'affront de leur en proposer... Mais bon, c'est fête, et tout le monde sait que chez leurs grands-parents les enfants en profitent un peu pour manger comme bon leur semble.
Ils ont ensuite quitté la table pour jouer entre cousin.e.s, joyeusement. On les a vus réapparaître pour la bûche cependant! Mais... Mini V est aussitôt reparti tout piteux, lui qui n'aime que le gâteau au chocolat tout simple, vu que ce n'était pas ça qu'on lui proposait. En effet, ma mère a préparé pour l'occasion la délicieuse et réclamée bûche coco-noisette-choco du livre Vegan de Marie Laforêt. Un travail qui demande un peu de temps à préparer mais qui en vaut plus que la peine (surtout puisque ce n'est pas moi qui ai dû la faire!).
Je rêve de cette bûche... Depuis que je l'ai goûtée à notre Noël 2014, j'en réclame dès que possible. C'était même mon gâteau d'anniversaire pour mes (bip) ans lors d'une grande fête au cours de laquelle scandaleusement personne ni moi-même n'a pris de photos, tous trop occupés à vivre la vie pour prendre le temps de l'immortaliser...!
Et voilà pour le volet nourriture de notre petit parcours de fin d'année... Ces vacances n'étaient pas reposantes, comme souvent à cette période. Mais elles nous ont permis de bien déconnecter, de profiter de nos familles, surtout nos frère/soeur, que nous voyons beaucoup trop peu, la faute à la géographie, à la scolarité des petits (dont des vacances scolaires qui ne coïncident pas entre les différents pays) et aux emplois du temps.
Nous avons bien mangé, bien partagé, bien été silencieux ensemble, aussi, bien peint pour aider, bien cuisiné, bien joué, bien... Nous avons bien, donc. Et c'était bien.
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